Uptobox pourra-t-il revenir en ligne ? © Sharaf Maksumov / Shutterstock
Uptobox pourra-t-il revenir en ligne ? © Sharaf Maksumov / Shutterstock

Uptobox est-il un service de cloud comme les autres ? C’est en tout cas l’idée que cherche à défendre l’entreprise qui veut remettre ses serveurs d’aplomb après leurs saisies fin 2023.

Connu comme une star de l’hébergement de fichiers contrefaits, Uptobox a défendu son modèle économique devant le tribunal judiciaire de Paris il y a peu. Son but ? Remettre debout les serveurs qui ont été débranchés fin 2023, afin de permettre à celles et ceux qui stockaient leurs données personnelles de les récupérer.

Un service d'hébergement comme un autre ?

Comme le raconte le journal L’Informé, le célèbre service de stockage s’est défendu devant la justice après que StudioCanal, Netflix, Disney et d’autres studios aient coupé l’accès au service en raison de la présence de séries et de film leur appartenant. Comme l’indique le compte X de l’entreprise cela dit, Uptobox cherche à « récupérer les serveurs saisis » pour permettre aux utilisateurs et utilisatrices « de récupérer leurs données, et de manière plus optimiste de reprendre [son] activité ».

Pour appuyer sa défense, Uptobox s’appuie sur deux rapports qui expliquent que « l’immense majorité des fichiers hébergés sur Uptobox ne sont pas téléchargés ou visionnés », ce qui aurait tendance à prouver que le service est donc majoritairement utilisé pour partager des fichiers légitimes, à la manière d’un Google Drive ou d’un Dropbox. Un argumentaire auquel les grands studios audiovisuels ne goûtent que très peu expliquant que la plupart des fonctionnalités « Premium » du site visent « à débrider l’accès » pour « faire sauter la limite de temps d’attente entre deux téléchargements ou pour le visionnage de fichiers ».

Des factures jusqu’à 75 000 € par mois

Soutenant mordicus qu’Uptobox « est un service de stockage, c’est un hébergeur qui a l’obligation de retirer les contenus qu’on lui notifie », l’avocat de l’entreprise s’inquiète pour la survie même de l’entreprise. Les serveurs, encore branchés, mais inaccessibles, coûtent en effet jusqu’à 75 000 euros par mois et aucune date de remise en ligne ne semble se profiler à l’horizon. « La puissance des entreprises en face ne doit pas laisser des apparences trompeuses vaincre », a déclaré Thomas Chalanset, explique L’Informé.

Les studios s’appuient sur les mentions d’Uptobox dans un annuaire des sites pirates dressés par la Commission européenne et un autre liste compilée par l’Arcom pour maintenir la plateforme hors-ligne, tandis que Uptobox a tenté de convaincre la justice qu’elle n’est pas « le YouTube du piratage ». Le verdict sera connu dans quelques mois et en attendant les factures continueront de s’accumuler et les données seront toujours inaccessibles.

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Source : L'Informé