Avec le concours de l'Alliance pour la Créativité et le Divertissement (ACE en anglais), la MPA a en effet établi une liste très exhaustive des sites et autres acteurs permettant de pirater des films/séries, dont les bien connus services d'IPTV illégaux PirateBay et RARBG.
Ils ont volé la recette d'Hollywood !
Les deux organisations mènent une guerre virtuelle sans merci contre ces sites pirates depuis des années et comptent déjà de nombreuses fermetures de telles entités à leur tableau de chasse. Il y a quelques jours, ACE a notamment participé à la fermeture de services de streaming en Amérique Latine et contribué à l'arrêt de plus de 2 000 opérations similaires à Singapour.
Une lutte acharnée motivée par des chiffres cités par la MPA dans un rapport au gouvernement américain : « En 2020, on estime que 137,2 milliards de visites ont été effectuées sur des sites de piratage de séries/films, ce qui a coûté 29,2 milliards de dollars à l'économie américaine. On estime que le piratage a coûté dans cette industrie entre 230 000 et 560 000 emplois ».
À ce titre, la MPA souhaite impliquer dans la traque de tels sites non seulement le gouvernement américain, mais tout l'écosystème Internet. L'association estime que les hébergeurs, fournisseurs de DNS ou de services cloud, mais aussi les publicitaires, les réseaux sociaux et les moteurs de recherche ont un rôle à jouer pour participer à cette lutte.
La MPA cite pour exemple l'entreprise Cloudflare, qui compte parmi ses clients un certain PirateBay, en dépit de plusieurs avertissements judiciaires laissés sans réponse. S'ils ne sont pas ciblés directement dans la liste de l'association, de nombreux intermédiaires de ce type sont invités à contribuer davantage.
Un combat virtuel global
La MPA cible ainsi des organismes qui ne sont pas basés aux États-Unis. On trouve en effet dans sa liste de courses de nombreux noms de domaine enregistrés en Russie ou encore en Chine, qui continuent de prospérer en raison d'une législation nettement moins développée concernant les droits d'auteur.
Outre les sites pirates, la MPA entend aussi s'attaquer à des organismes dits de « piraterie en tant que service ». Ces organismes proposent en effet des outils permettant de créer des sites pirates, même pour des néophytes sur les questions techniques et monétaires d'une telle opération.
« Ces services sont la preuve de l'échelle, de la sophistication et du profit engendré par la violation commerciale des droits d'auteur en ligne », indique ainsi la MPA dans son rapport. Alors que des sites comme Zone-Telechargement ou Tirexo ont fermé leurs portes, d'autres sites similaires ne cessent de proliférer.
L'implication du gouvernement américain pour mettre plus à contribution les nombreux intermédiaires participant de près ou de loin au piratage de films/séries suffira-t-elle ? Rien n'est moins sûr, mais c'est en tout cas l'espoir de la MPA.
Source : Torrentfreak