Une IA embarquée dans un smartphone au Brésil est utilisée pour repérer les signes d'un AVC. Et les résultats sont déjà là pour cet appareil innovant !
L'arrivée de l'intelligence artificielle sur le marché ne se cantonne pas à des outils comme ChatGPT, mais elle bouleverse de nombreux secteurs, dont celui de la santé. Le potentiel de l'IA intéresse notamment beaucoup pour ce qui est de la détection la plus rapide possible d'un AVC, élément essentiel pour éviter les séquelles graves. Et c'est dans ce domaine qu'une équipe de chercheurs brésiliens a travaillé, et mis au point un appareil qui pourrait sauver des vies.
Un taux de précision de 82%
Quand on parle d'AVC, la question centrale est toujours « en combien de temps le patient sera-t-il pris en charge ? » Plus tôt les médecins savent qu'ils doivent traiter un AVC, plus grandes sont les chances de garder en bonne santé le patient. C'est dans cette idée que des chercheurs de l'université d'État de Sao Paulo et de l'école d'ingénierie RMIT ont mis au point un système d'IA utilisable sur smartphone, et qui, en tournant la caméra vers le patient, est capable de détecter de potentiels signes d'AVC.
« Nous avons mis au point un outil simple pour smartphone que les ambulanciers peuvent utiliser pour déterminer instantanément si un patient est en phase post-AVC et en informer l'hôpital avant que l'ambulance ne quitte le domicile du patient » s'enthousiasme le professeur Dinesh Kumar. Un système qui possède un taux de précision impressionnant de 82%.
Le visage, ce miroir de la santé
Pour mettre au point cette solution, les chercheurs ont alimenté l'IA avec les différents types d'expression faciale typiques d'un AVC, notamment l'asymétrie du visage. « Nous disposons d'outils d'intelligence artificielle et de traitement d'images capables de détecter tout changement dans l'asymétrie du sourire - c'est la clé de la détection dans notre cas » a-t-il été indiqué.
Et l'AVC n'est que la première pathologie qui pourrait être détectée par cette IA. Les chercheurs travaillent déjà avec des partenaires pour voir si cette technologie peut être utilisée dans la détection d'autres pathologies neurologiques qui auraient un effet sur les expressions du visage.
Source : Eurekalert