Qui a dit que l'obsolescence était néfaste ? © lorenzatx / Shutterstock
Qui a dit que l'obsolescence était néfaste ? © lorenzatx / Shutterstock

Après avoir bloqué de nombreuses entreprises et organisations dépendantes de Microsoft le 19 juillet 2024, la mise à jour de l'antivirus CrowdStrike continue à perturber certains secteurs, à l'exception d'une compagnie aérienne.

Comme un gros orage d'été, la panne géante qui a paralysé de nombreuses organisations le 19 juillet 2024 semble s'être rapidement dissipée. Exit les écrans bleus, tout revient lentement à la normale après la mise à jour de l'antivirus CrowdStrike qui ne s'est pas déroulée comme prévu. Hôpitaux, banques et chaînes de télévision reprennent leurs activités après ce qu'Hervé Debar, spécialiste en cybersécurité, qualifie de « jamais-vu depuis 20 ans » à nos confrères du site Le Parisien.

Mais si certains systèmes Microsoft peinent encore à se rétablir, notamment l'aéronautique, avec les compagnies aériennes très prisées en cette période estivale, l'une d'entre elles est passée entre les mailles du filet.

Une panne d'ampleur mondiale, mais Microsoft tente de rassurer

David Weston, vice-président de Microsoft, a publié un billet de blog pour faire le point sur la situation. Il affirme que 8,5 millions de systèmes Windows ont été touchés, soit moins de 1 % de toutes les machines Windows. Ce chiffre peut sembler faible, mais cache une réalité bien plus complexe.

Microsoft tente de rassurer en soulignant sa collaboration active avec CrowdStrike pour résoudre le problème. L'entreprise a déployé des centaines d'ingénieurs pour aider les clients à restaurer leurs services. Elle travaille aussi avec d'autres géants du cloud comme Google et Amazon pour partager les informations sur l'impact de la panne. « Je peux vous dire que beaucoup de gens doivent être sur le pont », affirme Hervé Debar.

Malgré ces efforts, la situation reste critique pour de nombreuses entreprises. Clubic a d'ailleurs publié une marche à suivre pour redémarrer un système victime de l'écran bleu. En résumé : démarrer en mode sans échec, supprimer un fichier spécifique dans le dossier CrowdStrike, puis redémarrer. Mais attention, cette manipulation nécessite des droits d'administrateur et peut s'avérer risquée pour les non-initiés.

Des secteurs paralysés, sauf une compagnie aérienne sauvée par... Windows 3.1 !

La panne a frappé de plein fouet de nombreux secteurs critiques. Les aéroports du monde entier ont connu des perturbations majeures. Des vols ont été retardés ou annulés, créant la panique chez les voyageurs. Les médias n'ont pas été épargnés : TF1 en France a eu du mal à prendre l'antenne tandis que d'autres chaînes ne pouvaient plus diffuser de publicités.

Les Bourses ont aussi tremblé. À Londres, les transactions ont été fortement perturbées. Même les hôpitaux israéliens ont été affectés, montrant l'ampleur internationale de la crise.

Southwest Airlines n'a pas eu droit à son écran bleu "de la mort" © canbedone / Shutterstock

Mais au milieu de ce chaos, une compagnie aérienne a tiré son épingle du jeu : Southwest Airlines. Son secret ? L'utilisation de Windows 3.1, un système d'exploitation vieux de plus de 30 ans ! Cette technologie archaïque, souvent critiquée, s'est révélée un atout inattendu.

Windows 3.1, lancé en 1992, ne reçoit plus de mises à jour depuis longtemps. Résultat : quand CrowdStrike a envoyé sa mise à jour défectueuse, les systèmes de Southwest n'ont tout simplement pas été concernés. Un cas qui illustre parfaitement l'adage « si ce n'est pas cassé, ne le répare pas ». Dire que l'on nous rebat les oreilles avec l'importance de la mise à jour de nos machines…

  • Refonte graphique de l'interface réussie
  • Snap amélioré
  • Groupes d'ancrage efficaces
8 / 10

Sources : Le Parisien (accès payant), Microsoft, Tom's Hardware