Les arnaques visant à attirer parents et enfants sur des plateformes permettant aux élèves d'avoir des informations sur leur classe se multiplient. Les escrocs utilisent des sites frauduleux pour récolter des informations personnelles.
Les vacances ne sont pas encore finies, mais la rentrée scolaire du 2 septembre prochain est pour certains déjà en ligne de mire. Partout en France, des élèves, forcément impatients, veulent connaître le nom de leurs futurs camarades de classe. Ils pourraient ainsi être tentés de consulter des sites prenant l'apparence de plateformes du gouvernement, qui promettent de dévoiler ces informations en avant-première. La méfiance est de mise donc, car la curiosité peut vite devenir dangereuse.
Les faux sites demandent différentes informations personnelles aux élèves et parents
Des sites trompeurs se font passer pour des sites officiels, en imitant l'apparence des plateformes gouvernementales. Ils utilisent des couleurs, polices et logos similaires, dans le but de gagner la confiance des utilisateurs.
Ces sites peuvent s'appeler RevealClasse, encore actif, ou VoirMaClasse, qui, lui, est désormais inaccessible. Lorsqu'on se rend sur ces derniers, il nous est demandé de renseigner le nom, le prénom, la ville de l'établissement, le type d'établissement (école, collège ou lycée) et le nom de l'établissement de l'élève, puis d'appuyer sur un bouton « Révéler ma classe », qui nous fait comprendre que nous allons découvrir l'identité des petits camarades de notre enfant.
Le procédé est donc le suivant : les sites demandent aux utilisateurs de saisir des informations, en échange de quoi ils promettent de révéler la composition des classes pour la rentrée. Le plus intéressant, ou plutôt le plus inquiétant, se passe ensuite.
Une liste de noms flous, pour inciter l'utilisateur à se faire piéger
Alors que l'enfant et/ou les parents pensent découvrir le nom des autres camarades, les visiteurs du site en question ne voient qu'une liste partielle de noms et de prénoms, tous floutés, si ce n'est celui que vous renseignez, « Olympe Jeux » dans notre exemple.
S'il souhaite aller plus loin, l'utilisateur doit cliquer sur le bouton « Je ne suis pas un robot », qui suggère qu'une petite vérification vous permettra de faire sauter le flou des noms et prénoms des camarades. Mais vous l'aurez sûrement compris, ce n'est évidemment pas le cas. À la place, le site vous demande de télécharger des applications, qui peuvent contenir des virus, ou de participer à des jeux-concours, pour récolter toujours plus de données personnelles.
Contrairement aux idées reçues, une étude récente révèle que les individus de moins de 20 ans sont plus susceptibles de tomber dans le piège des arnaques en ligne que les plus de 55 ans. Car bien que familiers avec les outils numériques, ils peuvent manquer de recul critique face à ces stratagèmes.
Signaler ces sites factices, un indispensable réflexe
La vigilance reste donc la première ligne de défense. Il est crucial de ne jamais divulguer d'informations personnelles sur des sites non vérifiés, même s'ils semblent officiels. En cas de doute, il est recommandé de contacter directement l'établissement scolaire ou les autorités compétentes.
En cas de suspicion d'arnaque, il est aussi conseillé de contacter rapidement la brigade de Gendarmerie locale ou la brigade numérique. N'oublions pas non plus que tout site suspect peut être signalé sur la plateforme officielle Pharos, du ministère de l'Intérieur, pour contribuer à la lutte contre ces pratiques frauduleuses.
01 décembre 2024 à 11h06
Sources : UNcyber, Linkedin de Frédéric Hommel
sur le bouton est plus que surprenant sur un site officiel
