Les Jeux olympiques ont orienté l'attention du monde entier sur la France. Et les pirates ont aussi cherché à cibler ces jeux, avec, certes, un succès assez médiocre.
Au XXIᵉ siècle, tout événement ayant un écho international attirera nécessairement les hackers, comme on a pu le voir encore dernièrement à la suite de l'arrestation de Pavel Durov. Autant dire que l'organisation du plan grand événement sportif au monde, les JO, était un incontournable pour ces délinquants numériques, avec un certain nombre d'attaques à la clé. Reste que leur bilan n'est pas extraordinaire, selon les chiffres de l'ANSSI.
548 événements malveillants répertoriés pas l'ANSSI
Avec la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dimanche, l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI) a pu faire un bilan des cyberattaques qu'ont subi ces JO. Elle a établi une carte de l'écosystème des entités ayant permis l'organisation des jeux, représentant près de 500 entités, et a répertorié les attaques qu'elles ont pu subir.
« Un total de 548 événements de cybersécurité affectant des entités en lien avec l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a été rapporté à l'ANSSI entre le 8 mai et le 8 septembre 2024 » a ainsi expliqué l'agence dans son rapport.
Moins d'une centaine d'opérations réunies par les pirates durant les JO
Pour moitié, il s'agissait d'indisponibilités générées par des cyberoffensives (comme les attaques par déni de service DDoS). Il y a par ailleurs aussi eu des « tentatives de compromission ou des compromissions, des divulgations de données ou bien encore des signalements de vulnérabilités », d'après l'ANSSI.
Mais si l'on peut compter plus de 500 événements ayant ciblé en majorité des acteurs gouvernementaux, du sport, des télécommunications et du divertissement, il y a eu assez peu de réussite du côté des pirates. L'ANSSI compte ainsi au total 83 « incidents », soit des opérations qu’un « acteur malveillant a conduit des actions avec succès sur le système d’information de la victime. » Au total, ces attaques se seraient « globalement caractérisés par leurs faibles impacts. » Des JO réussis à tous les niveaux !
Source : ANSSI