Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont, sans surprise, fait l'objet de nombreuses cyberattaques, 68 depuis le début des compétitions. Mais Gabriel Attal l'a affirmé mercredi, la France fait mieux que résister.
Le Premier ministre Gabriel Attal, certes démissionnaire, reste mobilisé après avoir révélé, lors d'un point d'étape sur la sécurité à Paris pendant les JO mercredi 31 juillet, que la France avait détecté et déjoué de nombreuses attaques informatiques. Au total, le pays a été victime de 68 cyberattaques, qu'il a pu détecter et déjouer. La grande majorité d'entre d'elles auraient pris la forme d'attaques DDoS, visant certains des sites des Jeux olympiques, comme l'Arena Bercy.
Des cyberattaques qui visaient les sites de Bercy et de la Villette, parmi les places centrales des Jeux de Paris
Depuis le début des Jeux olympiques de Paris, qui voient la France et ses athlètes briller des bassins aux tatamis, de nombreuses cyberattaques, près de 70, et même des alertes de drones, une trentaine environ, ont mis les forces de l'ordre en alerte maximale.
C'est Gabriel Attal qui, mercredi, a livré ces chiffres, ajoutant qu'elles avaient toutes été bien gérées, autrement dit détectées et déjouées. Le Premier ministre démissionnaire a précisé que deux de ces cyberattaques avaient visé des sites actifs des JO.
Le premier n'est autre que Bercy, où se déroulent les épreuves de gymnastique et de basketball. L'autre lieu est l'un des cœurs de ces olympiades, puisqu'il s'agit de la Villette, où se trouve la plus grosse fan-zone de Paris, le Club France, qui tous les soirs fête les athlètes français médaillés. Ces deux tentatives ont eu lieu le 25 juillet, la veille de la cérémonie d'ouverture.
La crainte d'attaques DDoS qui bien que peu dangereuses, peuvent être paralysantes
Dans le détail, les cyberattaques déjouées sont probablement de type DDoS, autrement dit des attaques par déni de service distribué, visant tout particulièrement l'organisation de Paris 2024. Ces attaques ont pour but de limiter fortement voire d'empêcher totalement la capacité d'un système à fournir le service attendu.
Les attaques DDoS visent généralement à submerger un site web en lui envoyant un flux massif de requêtes simultanées. Lorsqu'elles sont menées avec suffisamment d'intensité, elles peuvent effectivement rendre un site inaccessible, comme ce fut le cas avec plusieurs sites de La Poste en début d'année.
Il est aussi possible que les Jeux (au sens large) aient été visés par des virus informatiques, bien plus dangereux qu'une « simple » attaque DDoS. Le gouvernement n'a pas souhaité préciser, mercredi, la nature des attaques subies.
01 décembre 2024 à 11h06