Une cinquantaine d'applis Android vous demandent trop d'autorisations, voici comment garder le contrôle

Alors que vous pensez maîtriser ce que font vos applications préférées, une étude révèle que de nombreuses applications Android réclament un accès excessif à vos données personnelles. Certaines demandent jusqu'à 29 autorisations « dangereuses », qui mettent votre vie privée sur le Web potentiellement en danger.

Vous connaissez le proverbe « Pour vivre heureux, vivons cachés » ? Transposé à notre vie numérique, il est aussi valable. Depuis que nous utilisons Internet, notamment sur nos mobiles, nous avons tendance à suivre un rythme effréné et approuver ou cliquer sur « Oui » trop vite et trop souvent, et ce, aux dépens parfois de nos données personnelles lorsque nous téléchargeons des applications. C'est en tous les cas ce qu'une récente étude menée par Cybernews a dévoilé.

Certaines applications semblent avoir une soif insatiable de nos informations privées, allant bien au-delà de ce qui paraît nécessaire à leur bon fonctionnement. Et ce ne sont pas des applications obscures dont on parle ici, mais bel et bien de celles que vous utilisez probablement tous les jours et en qui vous avez le plus confiance. WhatsApp, Facebook, Instagram... autant de noms familiers qui figurent en bonne place dans ce palmarès peu flatteur.

Les applis les plus gourmandes en autorisations : un top 5 qui fait froid dans le dos

L'étude de Cybernews indique que certaines applis font preuve d'un appétit démesuré pour vos données personnelles. En tête de ce classement, on trouve MyJio, une application indienne multiservices, qui ne demande pas moins de 29 autorisations dangereuses. Même si elle ne concerne pas forcément tout le monde, savoir qu'une application peut demander autant d'autorisations fait un peu froid dans le dos.

En revanche, WhatsApp, l'application de messagerie censée être un parangon de confidentialité, se classe deuxième avec 26 autorisations requises. Un comble pour une application qui se targue de protéger votre vie privée, malgré la menace de faire sauter le chiffrement de bout en bout par l'UE.

Google Messages et WhatsApp Business ne sont pas en reste, réclamant chacune 23 autorisations. Facebook ferme la marche de ce top 5 avec 22 autorisations demandées.

Concrètement, ces autorisations permettent aux applications d'avoir un accès à des données telles que votre localisation précise, vos contacts, votre caméra, votre micro, vos fichiers... des informations plus ou moins sensibles. Les jeux ne sont pas épargnés : certains comme PUBG Mobile ou Mobile Legends: Bang Bang demandent jusqu'à 12 autorisations. De quoi se poser des questions sur ce qu'ils font vraiment en arrière-plan pendant que vous jouez.

Les autorisations les plus dangereuses : comment garder le contrôle

Toutes les autorisations ne se valent pas. Certaines sont plus intrusives que d'autres. Parmi les plus problématiques, on trouve l'accès à la localisation précise, à la caméra, au micro et aux contacts.

Alors, comment reprendre le contrôle ? Première étape : faites le tri dans vos applications. Désinstallez celles que vous n'utilisez plus ou rarement. Ensuite, pour chaque application restante, passez en revue les autorisations accordées. Sur Android, c'est simple :

• Allez dans les Paramètres ;
• Puis, dans Applications ;
• Choisissez l'application puis allez dans Autorisations. Là, vous pouvez révoquer ou limiter les accès qui vous semblent excessifs.

N'hésitez pas à être radical. Une application de lampe torche a vraiment besoin d'accéder à vos contacts ? Non. Refusez. Un jeu veut connaître votre position exacte ? Bizarre. Bloquez. Certaines applications fonctionneront peut-être moins bien, mais c'est le prix à payer pour préserver votre vie privée.

Enfin, adoptez le réflexe de vérifier les autorisations demandées avant d'installer une nouvelle application. Si elles vous semblent excessives, cherchez une alternative moins intrusive. Votre vie privée vaut bien ce petit effort supplémentaire. Et surtout, de bien prendre le temps d'évaluer les risques à donner ces autorisations.

Source : Cybernews