Voilà quelques mois déjà que les lunettes Meta Ray-Ban permettent à leurs propriétaires de filmer du contenu de manière originale. Mais pour certains, cela peut constituer une atteinte à la vie privée en plus d'un casse-tête lié au droit à l'image.

Les lunettes Ray-Ban Meta sont disponibles à partir de 329€ © Meta
Les lunettes Ray-Ban Meta sont disponibles à partir de 329€ © Meta

Aussi, ce sont nos confrères de Tech&Co qui indiquent que la CNIL vient de recevoir sa première plainte concernant le port (et surtout l'utilisation) des Meta Ray-Ban dans l'espace public. Sur les réseaux, c'est notamment l'humoriste Laurent Baffie qui a renouvelé ces derniers mois le concept même de « caméra cachée », en portant des lunettes Meta.

Les lunettes Meta Ray-Ban dans le viseur de la CNIL

Rappelons que les lunettes Ray-Ban proposées par Meta disposent de tout un tas de fonctions et elles permettent notamment de capturer des photos de haute qualité et d'enregistrer des vidéos de trois minutes (maximum) grâce à une caméra grand-angle de 12 mégapixels, et un total de 5 microphones.

Une simple pression sur le bouton situé sur le montant droit, et la capture est lancée, symbolisée par un petit voyant. Le tout est disponible en de nombreux coloris et finitions, à partir de 329 €.

La CNIL va intervenir pour faire respecter le RGPD  - © Stephane de Sakutin / AFP
La CNIL va intervenir pour faire respecter le RGPD - © Stephane de Sakutin / AFP

C'est quoi le(s) problème(s) ?

Outre la capture, les lunettes Meta Ray-Ban permettent également de diffuser du contenu en direct. Difficile alors de respecter le droit à l'image et la vie privée des usagers. Des pratiques de la nouvelle génération actuellement au cœur d'une forme de flou juridique, notamment en ce qui concerne le consentement.

Dans certains cas, l'absence de consentement lors de la diffusion en direct d'un flux vidéo peut même relever du pénal. Du côté de chez Meta, on explique aux utilisateurs comment utiliser les lunettes de « manière responsable ».

Le géant américain invite notamment les utilisateurs à ne pas enregistrer les personnes qui ne souhaitent pas être filmées, à ne pas cacher la LED de capture, à ne pas utiliser les lunettes en conduisant, à éteindre le dispositif dans les lieux privés, et plus globalement, à faire preuve de respect envers les personnes qui nous entourent.

Un méli-mélo juridique sur lequel va se pencher la CNIL donc, selon laquelle « ces dispositifs de captation sont manifestement en violation du RGPD et de diverses autres législations sur la protection des données à caractère personnel ». Toujours selon la CNIL, l'intrusion dans la vie privée des personnes est « possiblement énorme », avec en prime des mesures de protection insuffisantes pour permettre à tout personne de détecter une captation en cours.

Source : Tech&Co