Sept familles françaises viennent d'entamer une procédure au civil contre TikTok. Leur objectif ? Quel les manquements de l'application quant à la protection des plus jeunes soient reconnus.

Une adolescente pointe du doigt son smartphone, sur lequel s'ouvre TikTok © Ti Vio / Shutterstock
Une adolescente pointe du doigt son smartphone, sur lequel s'ouvre TikTok © Ti Vio / Shutterstock

TikTok est certes une des applications les plus téléchargées au monde, mais elle est aussi une de celles qui créent le plus de controverses. La plus récurrente tient à l'impact négatif que la création de ByteDance aurait sur les mineurs. Aux États-Unis, cette accusation s'est traduite par une plainte d'ampleur déposée le mois dernier par plus d'une dizaine de procureurs généraux. Et en France aussi, la justice est sollicitée sur le sujet.

Le collectif Algos Victima passe à l'action

Sept familles françaises, réunies au sein du collectif Algos Victima, ont, selon France Info, décidé de passer à l'offensive. Elles viennent ainsi de déposer une plainte au civil contre TikTok auprès du tribunal judiciaire de Créteil. Les familles expliquent que leurs enfants, sept adolescentes, ont été exposées à des contenus promouvant l'automutilation, les troubles alimentaires ou bien même le suicide.

Et les conséquences auraient été au rendez-vous. Deux des sept adolescentes victimes se sont suicidées, quatre ont tenté d'attenter à leurs jours, et une a connu des problèmes d'anorexie. Pour l'avocate des familles victimes, Laure Boutron-Marmion, TikTok n'aurait pas respecté son rôle en ne modérant par les contenus dangereux, et en ne mettant pas en place un système de modération pour protéger les adolescents.

© Shutterstock
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TikTok, ou la boucle du pire

Pire, l'algorithme, connu pour sa capacité à très vite trouver les vidéos qui captiveront son utilisateur, aurait servi de catalyseur du mal-être des adolescentes. « L'algorithme a capté le style de ses recherches, et lui a proposé d'autres contenus, qui ont été de pire en pire, sur la dépression, ou encore les scarifications. TikTok a amplifié son malaise, à force de l'abreuver de contenus que les ados de son âge ne devraient jamais voir » témoigne ainsi la mère d'une des victimes.

TikTok compte un public extrêmement important en France, avec près de 21 millions d'utilisateurs. Et 40% des visites quotidiennes sur le site sont le fait de la tranche d'âge 15-24 ans, public cible de TikTok. Alors, cette plainte va-t-elle relancer le débat sur l'accès des mineurs aux réseaux sociaux ?

Source : France Info

  • Interactions faciles
  • Réseau social engageant
  • Très divertissant
8 / 10