Le géant américain Meta change ses règles quant à l'utilisation de son système d'IA Llama. Les États-Unis pourront mettre les outils IA à profit pour combattre un certain nombre de fléaux.
L'utilisation de l'intelligence artificielle dans le monde de la guerre est particulièrement controversée, celle-ci rappelant malheureusement trop bien un certain nombre de dystopies où les IA finissent par faire plus de bien que de mal à l'humanité. Un sentiment mitigé qui n'empêche pas petit à petit les géants du secteur de développer des liens avec le secteur militaire des États-Unis. C'était déjà le cas il y a un certain temps déjà pour OpenAI, et ça le sera aussi dorénavant pour Meta.
Llama pourra être utilisé pour des questions de sécurité nationale
Meta interdisait à la base l'utilisation de ses systèmes d'intelligence artificielle open source Llama par le monde militaire. Mais ça, c'était avant. Le patron des affaires mondiales du groupe, Nick Clegg, vient en effet dans un billet sur le blog Meta d'annoncer que « Llama [sera] à la disposition des agences gouvernementales américaines, y compris celles qui travaillent sur des applications de défense et de sécurité nationale, et des partenaires du secteur privé qui les soutiennent dans leur travail. »
Llama pourra ainsi être utilisé pour un certain nombre d'activités critiques, comme « rationaliser la logistique et la planification complexes, traquer le financement du terrorisme et renforcer les défenses de cybersécurité des États-Unis. »
La nécessité de garder les États-Unis en tête de la course
Ce choix s'intègre aussi plus largement dans la rivalité technologique de plus en plus grande entre les États-Unis, et son grand compétiteur de demain, la Chine. « Nous pensons qu'il est dans l'intérêt de l'Amérique et du monde démocratique dans son ensemble que les modèles américains de sources ouvertes excellent et réussissent par rapport aux modèles de la Chine et d'ailleurs » explique ainsi Nick Clegg. Il indique par ailleurs que la Chine, et « les autres compétiteurs des États-Unis » travaillent énormément de leur côté pour développer leurs propres modèles IA open source.
Il faut dire que plusieurs informations ces derniers mois ont montré que Llama avait déjà été utilisé de l'autre côté du Pacifique par des institutions en lien avec l'Armée chinoise pour développer des IA à vocations militaires. Et évidemment, dans ce domaine, comme dans d'autres, les États-Unis ne pouvaient rester à la traîne de leur grand rival du XXIᵉ siècle.
Source : Blog de Meta
- 3 modèles dont un de 400 milliard de paramètres
- Libre
- Peut tourner en local sur les machines bien équipées