Google a discrètement effacé près de 10 milliards de liens pirates de ses résultats de recherche. Un chiffre impressionnant issu d'une bataille juridique complexe et de longue haleine.

Et un qui font 10, 10 milliards de recherches de sites illégaux supprimés par Google - © Tada Images / Shutterstock
Et un qui font 10, 10 milliards de recherches de sites illégaux supprimés par Google - © Tada Images / Shutterstock

C'est un chiffre tout aussi rond qu'énorme que Google aurait pu célébrer avec par exemple un de ses Doodle. Mais le géant des GAFAM a choisi la discrétion. Il a effacé près de 10 milliards de liens pirates de ses résultats de recherche. C'est dire son implication dans la lutte contre le partage illégal de contenus en ligne.

Mais Rome ne s'est pas faite en un jour et ce chiffre symbolique cache une bataille juridique complexe qui a opposé le mastodonte de Mountain View aux détenteurs de droits d'auteur qui lui tirent la veste depuis des années pour réclamer la suppression du contenu illicite référencé sur son moteur de recherche.

Un bras de fer entre Google et les ayants droit

Depuis des années, Google fait l'objet de demandes incessantes de la part des détenteurs de droits d'auteur souhaitant voir disparaître le contenu illégal de ses résultats de recherche. Si le géant du Web a toujours coopéré dans une certaine mesure, la suppression de près de 10 milliards de liens pirates représente une nouvelle étape significative dans ce conflit. On se souvient qu'en 2016, ce chiffre était quasiment divisé par 10.

Ce chiffre impressionnant, révélé dans le dernier rapport de transparence de Google, témoigne de l'ampleur du piratage en ligne et des efforts consentis pour y remédier. Les ayants droit, de l'industrie de la musique aux éditeurs de livres, n'ont de cesse d'envoyer des demandes de retrait, exigeant que Google supprime de ses résultats les liens menant à du contenu protégé par le droit d'auteur. Il a bien fallu faire le dos rond et s'adapter, en mettant en place des procédures pour traiter ces notifications.

Malgré ces efforts, comme le rapporte le site Torrent Freak, la situation reste complexe. Certains domaines font l'objet d'une attention disproportionnée, avec des dizaines de millions de liens signalés, tandis que la plupart n'en comptent que quelques-uns. De plus, les demandes peuvent parfois être abusives, visant par exemple du contenu licite ou bien antidaté. Google, qui n'agit pas en médiateur, doit alors évaluer chaque notification et décider du bien-fondé de la suppression.

Google veille à rendre moins visibles les contenus illégaux dans les résultats de recherche - ©  In Green / Shutterstock
Google veille à rendre moins visibles les contenus illégaux dans les résultats de recherche - © In Green / Shutterstock

Des algorithmes anti-piratage plus performants

Au-delà de ces batailles juridiques, Google a également développé des outils pour lutter contre le piratage. Ses algorithmes visent à rendre le contenu illégal moins visible dans les résultats de recherche, et réduisent ainsi le nombre de demandes de retrait à traiter.

Et il semble que la tactique est la bonne puisqu'après une période de forte hausse, le nombre de liens signalés a amorcé une baisse, passant de 2,5 milliards par an à un milliard.

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Pas de quoi fanfaronner non plus, car cette accalmie n'aura été que temporaire, le volume ayant de nouveau explosé ces derniers mois pour atteindre un nouveau record de 7 milliards à l'été 2024.

On le voit bien, malgré tout l'arsenal déployé par Google pour faire de son moteur de recherche un univers vertueux, qui se veut un facilitateur d'accès à l'information, il doit en permanence chasser les intrus qui ne font que revenir par la fenêtre quand on les met à la porte.

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