Semaine après semaine, nous avions répété que la génération Arrow Lake était cruciale pour Intel. Pourtant, à la sortie, certains résultats n'étaient pas à la hauteur des espoirs placés dans ces puces. Explications… par Intel.
Lancée le mois dernier, la génération Arrow Lake est l'occasion de nombreux changements pour Intel, mais ces nouveautés – presque révolutionnaires – ne sont pas suffisantes pour satisfaire toutes les attentes.
Par au moins deux fois déjà, Intel est intervenue pour évoquer sa déception liée au lancement des puces et les raisons de performances peut-être pas tout à fait au niveau avant d'ajouter qu'un correctif est sur les rails.
Arrow Lake : tout pour l'efficacité énergétique ?
Dès la fin-octobre, c'est en Corée du Sud qu'Intel a une première fois réagi à la faveur d'un événement organisé dans la capitale, Séoul. Là, c'est lors d'une séance de questions/réponses que le bilan Arrow Lake a été évoqué.
Sans surprise, ce sont les performances dans le domaine du jeu vidéo, le talon d'Achille des Core Ultra 200K, qui sont d'abord remontées. Il a été demandé si les résultats, pires que sur la génération précédente Raptor Lake Refresh, sont le fait de problèmes d'optimisation.
Intel n'a pas fait la politique de l'autruche en reconnaissant la chose. Elle a toutefois aussi mis en avant les « performances globales » de l'architecture qui doivent être élevées en jeu vidéo, certes, mais ce dernier ne constitue pas le cœur des intentions d'Intel : « il est devenu très important d'atteindre un ratio de performances élevé en limitant la consommation et nous pensons que cette tendance se poursuivra à l'avenir ».
Intel a d'ailleurs souligné qu'affronter les Ryzen X3D d'AMD sur leur terrain de prédilection n'était pas dans les objectifs du groupe. Elle a aussi reconnu que les performances du NPU Arrow Lake étaient « relativement faibles » surtout par rapport à celles duNPU Lunar Lake et aux recommandations de Microsoft pour Copilot+. Pour Intel, rien de vraiment surprenant.
L'objectif de Lunar Lake était de pouvoir tourner sans GPU dédié associé. Au contraire, Arrow Lake est conçu pour disposer d'une carte graphique. De fait, le NPU Arrow Lake n'est qu'un complément et Intel aurait cherché une sorte « de compromis idéal dans la répartition des tâches entre CPU, GPU et NPU ».
Latence trop élevée et correctif à venir
À côté de cette première intervention, Intel est encore revenue sur la question des performances d'Arrow Lake à travers une entrevue avec HotHardware relayée par nos confrères de VideoCardz.
Là, c'est Robert Hallock, VP et General Manager, Client AI et Technical Marketing chez Intel, récent transfuge d'AMD, qui est intervenu. Une conversation qui a couvert de nombreux sujets, mais qui s'est, un moment, focalisée sur le thème des performances.
Robert Hallock a reconnu que « les résultats de certains ne correspondaient pas aux performances officielles ». Il a évoqué des disparités en partie liées aux conditions de tests avant de prendre en exemple la latence mémoire. Certains testeurs ont parlé de 180 ns tandis qu'Intel annonce autour de 80 ns. De notre côté, pendant notre test à Clubic, nous étions plutôt autour des 95 ns.
Intel n'est pas satisfait par ces résultats, mais précise que la latence n'est pas la cause première des performances relativement faibles relevées par certaines. Robert Hallock ajoute qu'il « ne peut pas entrer dans les détails, mais que plusieurs facteurs – au niveau de l'OS, au niveau du BIOS – ont été identifiés » avant de concéder que « le lancement ne s'est pas passé comme prévu ».
Enfin, Robert Hallock n'a pas donné de calendrier précis, mais il a évoqué la publication d'un correctif – prenant la forme de nouveaux BIOS ? – rapidement, d'ici la fin du mois ou début-décembre. Nous aurons l'occasion d'y revenir…
Sources : QuazarZone, VideoCardz