Les forces de l'ordre vont avoir recours à la vidéosurveillance algorithmique en marge de la rencontre opposant l'équipe de France de football à Israël, dans le cadre de la Ligue des Nations. L'événement est « particulièrement exposé à des risques d'actes de terrorisme », indiquent les autorités.

La surveillance sera accrue lors de cet événement délicat © pixinoo / Shutterstock
La surveillance sera accrue lors de cet événement délicat © pixinoo / Shutterstock

Cette technologie consiste à incorporer des algorithmes d'intelligence artificielle aux images capturées en direct par les caméras de surveillance. Elle permet de traiter de manière automatisée et en temps réel les données visuelles afin d'identifier des comportements ou des objets suspects.

En France, la vidéosurveillance algorithmique a été testée pendant les Jeux olympiques de Paris. Une expérimentation que le gouvernement Barnier souhaite désormais pérenniser, malgré l'opinion défavorable des défenseurs de la vie privée.

Un contexte « tendu »

Le dispositif sera déployé à partir de ce 14 novembre à 16 h, jusqu'au 15 novembre à 2 h, « à la seule fin d'assurer la sécurité, de traitements algorithmiques sur les images issues des caméras installées pour sécuriser les accès au Stade de France (Seine-Saint-Denis) », détaille l'arrêté de la préfecture de police de Paris.

Elle cite « un contexte géopolitique tendu », une « hausse très importante des faits antisémites » ainsi qu'une augmentation des attaques terroristes en Europe, et particulièrement en France.

L'intelligence artificielle est en mesure de repérer des actes suspects, comme les objets abandonnés, le non-respect des sens de circulation, la présence d'individus dans des zones interdites, les personnes au sol après une chute, les mouvements de foule, les densités trop importantes de personnes et les départs de feu.

La vidéosurveillance algorithmique fait l'objet de nombreux débats © Shutterstock
La vidéosurveillance algorithmique fait l'objet de nombreux débats © Shutterstock

Quels droits pour les spectateurs ?

Le système de traitement utilisé, baptisé Cityvision et développé par l'entreprise française Wintics, « a fait l'objet d'une attestation de conformité en date du 11 avril 2024 délivrée par le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer ».

Face aux inquiétudes sur la protection des libertés individuelles, les autorités mettent en avant un dispositif d'information « à triple détente » : une présentation générale sur le site du ministère de l'Intérieur, un affichage sur zone et une page dédiée sur le site de la préfecture.

Les spectateurs pourront ainsi exercer leurs droits concernant leurs données personnelles en passant par deux canaux officiels. Tout d'abord avec une adresse mail (donné[email protected]) pour toute demande d'accès ou de rectification des données, ou en contactant directement un délégué à la protection des données.

Les images seront conservées 12 mois, comme le prévoit le décret encadrant l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la vidéosurveillance, précise la préfecture.

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