Northvolt vient de se mettre en faillite du côté des États-Unis. Mais la société suédoise dit toujours avoir de fortes ambitions pour l'avenir.

© Shutterstock
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L'Europe souhaite se développer dans la filière des véhicules électriques, dans laquelle elle est de plus en plus opposée frontalement à la Chine. Malheureusement pour le Vieux Continent, on voit depuis plusieurs mois les entreprises du secteur enregistrer des reculs. Et le coup le plus dur vient sûrement d'être vécu cette semaine, avec l'annonce qui vient d'être faite par le géant européen des batteries électriques, Northvolt.

Northvolt se déclare en faillite

Northvolt était en difficulté. C'est ce qu'on savait depuis que le projet d'usine à Skelleftea, dans le nord de la Suède, avait été annulé. Mais aujourd'hui, on passe un nouveau cap, la société venant d'annoncer se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

Il faut dire que les chiffres ne sont pas bons du bon. Northvolt est ainsi affligé d'une dette de 5,84 milliards de dollars, et ne dispose plus que de 30 millions de dollars de liquidité, une somme qui ne lui permettrait que de continuer à opérer durant une semaine. Son patron Peter Carlsson a par ailleurs posé sa démission.

Une usine de Northvolt enneigée © Northvolt
Une usine de Northvolt enneigée © Northvolt

L'entreprise suédoise veut toujours se développer en Europe

À cette occasion, il a aussi expliqué que pour continuer, Northvolt allait avoir besoin à l'avenir de 1 à 1,2 milliard de dollars. La société suédoise a expliqué qu'elle entendait maintenant entamer une restructuration, qui aura lieu durant le premier trimestre 2025. Elle examinera les propositions d'investissement durant cette période, alors que Northvolt n'a pas abandonné sa volonté de se développer en Europe.

« Cette étape décisive permettra à Northvolt de poursuivre sa mission consistant à établir une base industrielle européenne pour la production de batteries. Malgré les défis à court terme, cette action visant à renforcer notre structure de capital nous permettra de répondre à la demande continue du marché pour l'électrification des véhicules » explique, optimiste, le directeur intérimaire du conseil d'administration, Tom Johnstone. À l'heure actuelle, l'Europe est dépendante de fabricants chinois comme CATL ou BYD pour la fourniture de batteries électriques.

Source : Reuters, Teslarati