Selon une nouvelle enquête, la reconnaissance faciale pourrait être utilisée dans les rues de Lille. Ce que la municipalité dément.
Avant les Jeux olympiques, de nombreuses associations s'étaient élevées contre la mise en place de la surveillance algorithmique, qui devait permettre de mieux sécuriser les olympiades. Mais ce type de technologie est déjà mis en place dans plusieurs villes du pays, et permet même, mesure encore plus controversée, de potentiellement effectuer de la reconnaissance faciale. Et certaines municipalités que l'on n'imaginait se sont mises elle aussi à la surveillance.
Lille participerait au système Briefcam
Depuis 2015, un système de vidéosurveillance algorithmique est utilisé par la police nationale, et une centaine de villes à travers le territoire. Son nom ? Briefcam. Un puissant logiciel qui peut, en sus, bénéficier d'une fonctionnalité de reconnaissance faciale, et qui aurait été utilisé par la municipalité de Lille.
C'est ce qu'affirme le média Mediacités, selon qui la commune nordiste utiliserait Briefcam depuis 2021. Une information qui étonne quand on se rappelle que l'édile à la tête de la commune nordiste est Martine Aubry, une femme politique à l'origine opposée à cette technologie.
La municipalité rejette les accusations
Évidemment, la municipalité a tenu à rapidement réagir. Si elle ne nie pas l'utilisation de Briefcam, elle rejette toute allégation portant sur l'utilisation d'une quelconque reconnaissance faciale. « La Ville de Lille utilise le logiciel d'analyse Briefcam mais n'a pas acquis la fonctionnalité – par ailleurs illégale – permettant la reconnaissance faciale » explique ainsi un communiqué publié par la mairie.
Par ailleurs, la surveillance serait loin d'être générale. Briefcam ne serait ainsi utilisé par les services municipaux que dans le cas d'identification d'un véhicule lors de son entrée ou de sa sortie du territoire municipal.
Enfin, la municipalité explique avoir été transparente sur l'utilisation de Briefcam. « En 2021, contrairement à ce qu'allègue l'article de Médiacités, la Ville a déposé auprès de la CNIL, l'analyse d'impacts relative à la protection des données du système de vidéoprotection » s'est ainsi défendue la mairie. De quoi éteindre la polémique dans l'œuf ?
Source : Mediacités