Jay Y. Lee, le patron de Samsung, pourrait devoir passer plusieurs années en prison. La conclusion d'un long dossier judiciaire ?

Jay Y. Lee à la rencontre d'une délégation chinoise, en 2014  © Wiki Commons
Jay Y. Lee à la rencontre d'une délégation chinoise, en 2014 © Wiki Commons

S'il y a une entreprise qui est emblématique de la Corée du Sud, c'est bien Samsung, qui représente à elle seule 20% du PIB du pays – malgré les difficultés financières actuelles. Autant dire que le dossier judiciaire dans lequel son patron Jay Y. Lee est empêtré fait du bruit. Accusé depuis plusieurs années d'avoir été à l'origine du trucage du cours d'actions et d'une fraude comptable pour asseoir sa position au sein de Samsung, il encourt une peine de plusieurs années de prison.

5 ans de prison demandés par l'accusation

Le procès contre Jay Y. Lee arrive à son terme en Corée du Sud. Après avoir été blanchi en première instance des charges portées contre lui au début de l'année, il a dû faire face à un procès en appel, décidé par les procureurs.

Ce dernier est toujours accusé d'irrégularités à l'occasion d'une fusion en 2015 entre Cheil Industries et Samsung. Et les procureurs demandent une punition sévère pour cela, puisqu'ils souhaitent que Jay Y. Lee passe 5 ans en prison, et paye une amende personnelle de 500 millions de wons (environ 340 000 euros).

© Babak Habibi / Unsplash
© Babak Habibi / Unsplash

Jay Y. Lee depuis des années dans la tourmente judiciaire

Les procureurs sont restés sur leur version de base, déjà exposée dans le premier procès, qui était que Jay Y. Lee avait truqué les évaluations de l'entreprise et fabriqué des documents comptables dans la fusion de 2015. 12 autres responsables de Samsung sont, eux aussi, accusés par les procureurs dans le même dossier.

Jay Y. Lee est un habitué des cours de justice. Depuis 2017, il a fait plusieurs allers-retours en prison, avec notamment une condamnation à deux ans et demi de prison pour corruption au début de l'année 2021. Il avait ensuite obtenu une libération conditionnelle au mois d'août de la même année, puis, à la fin de la condamnation, une grâce présidentielle qui lui avait permis de pouvoir reprendre ses fonctions au sein de Samsung.