Renault a voulu se lancer lui aussi dans le secteur des voitures à hydrogène. Mais l'expérience du constructeur automobile n'est pas loin de faire un flop !

Le logo de Renault affiché sur un véhicule © Greg Jongerlynck / Renault
Le logo de Renault affiché sur un véhicule © Greg Jongerlynck / Renault

Des voitures fonctionnant à l'hydrogène ? C'est un pari que certains ont voulu faire, à l'image de la société française la plus connue dans le domaine, Hopium. Mais si cette dernière fait montre d'une résilience assez remarquable, ça n'est pas le cas de tous les acteurs hexagonaux dans le domaine. Du côté de Renault, on fait ainsi grise mine, avec une filiale qui est à l'heure actuelle loin de fonctionner.

Hyvia serait proche du dépôt de bilan

En 2021, Renault lançait, en partenariat avec le fabricant de piles à combustible Plug Power, une coentreprise du nom de Hyvia. Elle devait permettre au géant français de l'automobile de développer des utilitaires tournant à l'hydrogène.

Malheureusement, le projet semble mal embarqué. Selon des renseignements de l'AFP, la société, installée à Flins (Yvelines), a annoncé aux salariés qu'elle était en cessation de paiement, et qu'elle se dirigeait vers la liquidation judiciaire. Les syndicats CGT et FO ont de leur côté confirmé cette information.

© Scharfsinn / Shutterstock
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Un marché encore loin d'être arrivé à maturité

Hyvia a expliqué de son côté qu'il ne s'agissait pour le moment que d'un « projet de dépôt de déclaration de cessation de paiements », la direction travaillant ainsi de l'autre côté avec ses deux actionnaires pour trouver d'autres solutions.

Il faut dire que le marché de l'hydrogène est encore lent à se développer. Hopium, par exemple, a pour ambition de commercialiser sa voiture Machina à l'horizon 2028-2030. C'est cette difficulté à voir un marché croître qui serait, selon Hyvia, à l'origine de ses difficultés.

« L'émergence beaucoup trop lente de tous les systèmes de mobilité hydrogène en Europe » obérerait le développement de Hyvia, selon les mots de la direction. Reste maintenant à savoir si Renault va chercher à persister ou non dans cette technologie !

Source : Les Echos