Contrairement aux rumeurs qui circulaient, les marges d'erreur des radars routiers resteront identiques en 2025. On fait le point sur ces tolérances techniques, qui varient selon le type et l'emplacement des radars.
De récentes rumeurs laissaient entendre une possible évolution des marges d'erreur appliquées aux radars routiers pour 2025. Il n'en sera rien. L'arrêté relatif aux cinémomètres de contrôle routier continue de s'appliquer, avec des tolérances techniques qui varient selon le type de radar : 5 km/h ou 5 % pour les fixes, 10 km/h ou 10 % pour les mobiles. Entrons dans le détail de ces marges qui restent d'actualité.
Des marges d'erreur variables selon la vitesse pour les radars
En janvier prochain, les radars fixes conserveront leur tolérance technique de 5 km/h pour toute vitesse mesurée inférieure ou égale à 100 km/h. Par exemple, sur une route limitée à 80 km/h, un automobiliste ne sera verbalisé qu'à partir de 86 km/h au compteur du radar. Ici, la marge permet de prendre en compte d'éventuelles imprécisions techniques de l'appareil.
Pour les vitesses supérieures à 100 km/h, la marge d'erreur devient proportionnelle et s'établit à 5 % de la vitesse relevée. Ainsi, sur une route limitée à 130 km/h, un conducteur flashé à 140 km/h verra sa vitesse retenue réduite à 133 km/h après application de la tolérance technique de 7 km/h (5 % de 140).
Les radars discriminants, capables de différencier les types de véhicules (voitures, motos, poids lourds), appliquent exactement les mêmes marges d'erreur que les radars fixes classiques. Cette uniformisation permet d'assurer une équité de traitement, quel que soit le type de radar fixe rencontré.
Des tolérances plus importantes pour les radars mobiles
Les radars mobiles, notamment ceux embarqués dans des voitures banalisées, bénéficient d'une marge d'erreur plus importante. Elle est fixée à 10 km/h pour les vitesses inférieures à 100 km/h, en prenant en compte la complexité accrue de la mesure lorsque le véhicule-radar est lui-même en mouvement.
Au-delà de 100 km/h, la tolérance passe à 10 % de la vitesse mesurée. Concrètement, un automobiliste contrôlé à 150 km/h sur autoroute verra sa vitesse retenue abaissée à 135 km/h après application de la marge d'erreur de 15 km/h (10 % de 150). On peut expliquer cette différence de traitement par les contraintes techniques légitimes liées à la mobilité du radar.
Quant aux radars automatiques de feu rouge, ils conservent leur spécificité, autrement dit une tolérance de 0,1 seconde après le passage au rouge, ce qui permet d'éviter de sanctionner les conducteurs ayant mal évalué le changement de feu. Les radars pédagogiques, eux, n'appliquent aucune marge puisqu'ils ont une vocation uniquement informative.
Sources : L'Auto-Journal, Légifrance