Les chiffres sont nets : avec un boom de 47 % sur un an, le covoiturage poursuit son essor et gagne en popularité. C'est néanmoins le cas dans certains territoires français, et pour certains types de trajets. On vous en dit plus à partir des données publiées par l'Observatoire national du covoiturage quotidien.
Les Français n’ont jamais autant partagé leurs trajets quotidiens. Selon les derniers chiffres publiés par l’Observatoire National du Covoiturage du Quotidien, le nombre de trajets covoiturés a connu une belle progression sur les douze derniers mois. Entre novembre 2023 et novembre 2024, les nombres de trajets covoiturés sont en hausse : +47 %. Une progression qui souligne un véritable changement dans les habitudes de mobilité des automobilistes.
Les applications de covoiturage ont le vent en poupe
Rattaché au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, l'Observatoire nationale du covoiturage quotidien fait état, chaque mois, de l'évolution des pratiques de covoiturage de courte distance à partir des données de 26 plateformes de covoiturage, telles que Blablacar, Karos, Mobicoop ou encore TicTacTrip. On apprend ainsi que le nombre de trajets covoiturés a connu une croissance record sur les douze derniers mois avec une progression de 47 %.
Pourtant, l'Observatoire estime que la grande majorité des trajets covoiturés sur de courtes distances le sont de manière informelle, à hauteur de 96 %. La hausse des trajets partagés via les plateformes de covoiturage est donc à nuancer, bien que cette croissance montre que la mise en relation pour les trajets quotidiens peut jouer un rôle à l'avenir, permettant de réduire les frais pour le conducteur comme pour le passager.
Cette dynamique vient contredire les résultats du baromètre de l’autosolisme publié par Vinci, il y a peu. Selon cette étude, le covoiturage serait en recul sur les autoroutes françaises. L’Observatoire nuance ces conclusions, en pointant un biais majeur : l’étude de Vinci se limite aux tronçons autoroutiers, à proximité des péages. Or, les nouveaux adeptes du covoiturage évitent justement les autoroutes payantes, privilégiant des itinéraires gratuits et des trajets courts, du quotidien, à l'image des trajets domicile-travail.
Une croissance inégale mais prometteuse
Cette progression du covoiturage reste toutefois marquée par des disparités territoriales. Certaines régions connaissent ainsi un large engouement, à l’image de La Réunion, Marseille, Bordeaux ou encore Albi, des territoires où ont été mis en place des initiatives locales pour développer la pratique. Il faut toutefois noter que, depuis 2020, le nombre de trajets covoiturés en France a explosé. Alors qu'il peinait à atteindre 2 millions de trajets à l'année il y a quatre ans, l'Observatoire en recense déjà plus de 11 millions pour l'année 2024.
Au cœur de la pratique, on constate que ce sont les trajets courts qui font le plus l'objet de covoiturage : plus de 52 % des trajets effectués sont des voyages de moins de 20 km de distance. Le "court-voiturage" met en relief des bénéfices importants, non seulement celui de partager un siège libre et ainsi réduire les dépenses comme les émissions de CO2, mais aussi celui de tisser un réseau qui vient compléter les transports publics classiques, reliant des zones souvent mal desservies.
- Communauté active
- Nombreux trajets disponibles
- Tarifs accessibles