Après plusieurs années de procédure judiciaire, WhatsApp obtient gain de cause. La société NSO Group, qui a développé le spyware Pegasus, est reconnue coupable par la justice américaine.
WhatsApp avait révélé dès 2019 avoir été affecté par le logiciel espion Pegasus, développé par la société israélienne NSO Group. Celle-ci avait exploité une faille dans l'application de messagerie pour pouvoir installer à distance son spyware. Dès lors, un combat judiciaire avait été entamé, avec un premier tournant en début 2023, quand la Cour suprême avait autorisé la poursuite d'un procès. Un procès qui vient d'arriver à sa conclusion !
NSO Group condamné par la justice américaine
NSO Group est finalement bien en tort. C'est ce qu'a affirmé la juge américaine Phyllis Hamilton, après cinq ans de tribulations juridiques. La société israélienne a été reconnue coupable d'infraction au Computer Fraud and Abuse Act (CFAA), en exploitant une faille dans WhatsApp pour installer son logiciel Pegasus.
Elle a ainsi reconnu la compagnie coupable de piratage et de rupture de contrat. Pour rappel, la plainte de Meta (la maison mère de WhatsApp) portait sur la compromission de près de 1400 smartphones à travers la planète, ciblant notamment des journalistes ou des militants des droits humains.
Une grande victoire pour la vie privée ?
NSO Group va ainsi devoir payer des dommages et intérêts à Meta, dont le montant sera établi ultérieurement, lors d'une autre audience. Ce résultat a évidemment été salué par WhatsApp, qui y voit une victoire fondatrice pour la protection de la vie privée dans l'espace numérique.
« Cette décision est une grande victoire pour la protection de la vie privée. Nous avons passé cinq ans à présenter notre dossier parce que nous sommes fermement convaincus que les fabricants de logiciels espions ne peuvent pas se retrancher derrière l'immunité ou éviter de répondre de leurs actes illégaux. Les sociétés de surveillance doivent savoir que l'espionnage illégal ne sera pas toléré » a salué le patron de WhatsApp dans un message sur X, Will Cathcart. Le jugement pourrait servir à mieux protéger à l'avenir l'industrie contre les logiciels espions.
Source : Reuters, WebProNews
20 décembre 2024 à 11h06