La panique domine mardi matin avec des difficultés ou impossibilité d'accéder aux sites des mairies de grandes villes comme Nice ou Marseille. Ces derniers sont victimes de cyberattaques revendiquées par des pirates pro-russes.
Le dernier jour de 2024 commence mal pour plusieurs municipalités françaises. Depuis ce matin, les sites internet des mairies de Marseille, Nice, Montpellier, Tarbes ou encore Pau sont la cible d'attaques par déni de service (DDoS). Ces perturbations, qui rendent les portails web inaccessibles ou très lents, sont revendiquées par un groupe de hackers pro-russes bien connu.
Des cyberattaques coordonnées qui paralysent en partie des mairies du pays
Le groupe NoName057(16) a frappé fort ce 31 décembre en lançant une série d'attaques DDoS contre plusieurs grandes villes françaises. La technique employée est on ne peut plus simple mais peut provoquer de redoutables dégâts.
On rappelle qu'en lançant des cyberattaques de type DDoS, les hackers ont pour but de submerger les serveurs de requêtes simultanées jusqu'à la saturation, pour empêcher ou à tout le moins retarder l'accès aux sites web.
À Marseille, où le site fonctionne de nouveau mais avec une forte latence, ou à Nice, où il était encore inaccessible à 11h, les portails municipaux affichaient ce matin un message d'erreur, privant les citoyens des services administratifs en ligne.
Les hackers revendiquent un « cadeau du Nouvel an » fait à la France
Sur leur canal Telegram, les pirates ont revendiqué cette opération comme un « cadeau du Nouvel an fait à la France russophobe », un moyen de « féliciter » l'hexagone, qui a contribué au versement d'un nouveau soutien financier à destination de l'industrie de la défense ukrainienne.
Outre Marseille et Nice, d'autres villes sont ou ont été touchées comme Le Havre, Bordeaux, Nîmes, Tarbes, ou Angers.
Par intermittence, certains sites sont redevenus accessibles dans la matinée, mais d'autres comme ceux de Nice, Tarbes, Montpellier et Pau restaient indisponibles, certains antivirus les signalant d'ailleurs comme des « sites web compromis ».
On notera enfin que plusieurs sites, parmi lesquels les plateformes administratives (préfecture) de la Nouvelle-Calédonie ou de la Polynésie française, ont aussi été impactées une partie de la matinée.