Introduit par la loi anti-gaspillage, l'indice de durabilité fait son entrée en France mercredi. Désormais, les téléviseurs vendus devront afficher une note sur 10 informant les consommateurs de leur fiabilité et réparabilité.
C'est une nouvelle étape pour la France dans la lutte contre l'obsolescence programmée. À partir de ce mercredi 8 janvier 2025, les TV commercialisées sur le territoire doivent obligatoirement afficher leur indice de durabilité, une note sur 10 évaluant leur fiabilité et leur réparabilité.
Cette mesure, qui s'étendra aux lave-linge en avril, vise à mieux informer les consommateurs et à encourager les fabricants à concevoir des produits plus durables. Voyons plus en détail comment il fonctionne.
Un indice de réparabilité pour faire le bon choix pour son téléviseur
L'indice de durabilité se destine à progressivement remplacer l'ancien indice de réparabilité, mais avec une approche plus complète. Fini le temps où l'on achetait un téléviseur à l'aveugle : les consommateurs pourront désormais évaluer la fiabilité de leur futur appareil grâce à une note visible en magasin et en ligne.
Cette notation repose sur deux grands piliers : la réparabilité et la fiabilité. Le premier évalue la documentation technique, la facilité de démontage et l'accès aux pièces détachées, ainsi que leur prix. Le second examine la résistance à l'usure, l'entretien et les garanties. On peut le voir comme un système complet devant nous aider à faire un choix éclairé.
Le déploiement commence par les téléviseurs ce 8 janvier, avant de s'étendre aux lave-linge (hublot et top) en avril. Cette mise en place progressive permettra d'affiner le système. Une étape nécessaire, surtout que le dispositif, qui était initialement prévu pour inclure les smartphones, a dû revoir ses ambitions en raison d'une décision européenne excluant ces appareils.
La transparence est en tout cas au cœur du dispositif. Les vendeurs devront afficher la note de manière visible, que ce soit en rayon ou sur leurs sites web. Les fabricants seront, eux, tenus de fournir le détail des calculs sur demande, pour que les consommateurs puissent comprendre précisément la notation.
Un indice français qui pourrait inspirer toute l'Europe
Si l'initiative est saluée par l'association HOP (Halte à l'Obsolescence Programmée), d'autres points restent à améliorer. Des critères jugés trop faciles à obtenir, comme les points accordés pour de simples conseils d'entretien basiques, pourraient par exemple fausser les notes finales.
Le fait que l'indice ne concerne pour l'instant que deux catégories de produits est, disons, un peu dommage, puisque cela limite son impact. Les associations militent donc pour son extension à d'autres appareils, comme les écouteurs sans fil, les vélos ou le petit électroménager. Une expansion nécessaire pour une lutte efficace contre l'obsolescence.
La France fait en tout cas figure de pionnière en Europe avec ce dispositif, qui inspire déjà d'autres pays, comme la Belgique. Cette innovation servira peut-être de modèle au niveau européen, pour qui sait ouvrir la voie à une standardisation des pratiques sur le continent.
Le succès de l'indice dépendra néanmoins de son appropriation par les consommateurs et les fabricants. Les bases sont posées pour ce nouvel outil qui changera peut-être la donne dans notre rapport aux appareils électroniques.