Les amendes infligées aux géants de la tech sont-elles réellement efficaces ? Pas sûr. L'année dernière, ils ont cumulé 8,2 milliards de dollars, une somme énorme pour le commun des mortels mais qui ne leur prend que quelques jours à être remboursée de leurs côtés.
Proton lance aujourd'hui un nouveau site baptisé Tech Fines Tracker et qui permet de prendre précisément connaissance des sanctions imposées aux GAFAM pour violation de lois antitrust et de la vie privée de leurs utilisateurs.
Des amendes jugées insuffisantes
Basée en Suisse et positionnée en fervent défenseur de la vie privée, la société Proton souhaite pointer les nombreux écarts de ses concurrents et les mettre en lumière. L'entreprise estime par ailleurs que les amendes reçues n'ont aucun effet sur les pratiques illégales de ces sociétés. Dans un communiqué, Proton affirme ainsi :
"Même si les amendes récemment infligées aux grandes entreprises technologiques en 2024 sont les plus élevées de ces dernières années (plus qu'en 2023 et 2022 réunies), elles ne constituent toujours qu'un simple coût d'exploitation pour les entreprises dont les revenus sont souvent supérieurs au PIB de certains pays."
En 2024, la palme revient à Google qui a cumulé un peu moins de 3 milliards de dollars, ce qui correspondrait à 16 jours, 21 heures et 25 minutes d'activité du géant de Mountain View. Pour effectuer ces calculs, Proton précise s'être basé sur les revenus en soustrayant certaines dépenses inévitables.
En seconde place, Apple totalise 2,117 milliards de dollars, dont 2 milliards par l'Union européenne pour infraction des lois de la concurrence sur le marché du streaming musicale. Une somme que la société de Tim Cook génère en une semaine seulement.
À quoi ressemblera 2025 ?
Les conséquences du retour de Donald Trump à la tête des États-Unis restent encore inconnues. D'un côté, l'homme annonçait début décembre l'arrivée de Gail Slater à la tête de la division antitrust du département de la Justice. Il affirmait alors sur le réseau Truth Social :
"Les Big Tech ont fait la loi pendant des années, étouffant la concurrence dans notre secteur le plus innovant et, comme nous le savons tous, utilisant leur pouvoir de marché pour réprimer les droits de tant d'Américains, ainsi que ceux des petites entreprises technologiques".
D'un autre côté, Trump se fait soudainement courtisé par les GAFAM et semble vouloir protéger les entreprises du secteur des lois antitrust européennes.
L'UE a annoncé avoir pris conscience de ce nouveau rapport de force, mais elle n'entend pas changer sa stratégie. Il y a donc de fortes chances pour que la Commission continue de faire appliquer les directives du Digital Market Act au sein de l'Union.
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