Joe Bien vient de prononcer sa dernière adresse aux Américains. L'occasion pour lui de mettre en garde le pays contre la puissance montante des milliardaires de la tech.

Joe Biden veut avertir ses concitoyens © BiksuTong / Shutterstock.com
Joe Biden veut avertir ses concitoyens © BiksuTong / Shutterstock.com

Aux États-Unis, plus qu'ailleurs encore, les plus riches ont des leviers puissants pour influer sur le cours de l'action publique. Seule l'identité de ces grands milliardaires tend à changer avec le temps, avec plusieurs mutations qui ont eu lieu depuis les temps de Rockefeller. Et à notre époque, si l'on en croit Joe Biden, ce seraient les milliardaires issus de la tech qui tiendraient le manche. Et pas pour le plus grand bien des Américains !

Après le complexe militaro-industriel, le danger du « complexe techno-industriel » ?

Le 17 janvier 1961, Dwight Eisenhower prononçait son discours de fin de mandat, devenu célèbre à cause de son avertissement contre la puissance de ce qu'il qualifiait de « complexe militaro-industriel. » Joe Biden a voulu marcher dans ses pas aujourd'hui, en se disant « préoccupé par l'essor potentiel d'un complexe techno-industriel qui pourrait présenter de réels dangers pour notre pays. »

Il a ainsi dénoncé une « oligarchie d'une richesse, d'un pouvoir et d'une influence extrêmes [qui] prend forme en Amérique et menace littéralement notre démocratie tout entière, nos droits et libertés fondamentaux, ainsi qu'une chance équitable pour chacun d'aller de l'avant. »

Les liaisons dangeureuses ? © Shutterstock
Les liaisons dangeureuses ? © Shutterstock

Elon Musk et Mark Zuckerberg visés

Évidemment, il n'est pas difficile de voir de qui parle celui qui ne sera plus président des États-Unis à la fin de la semaine. On pense d'abord avant tout à Elon Musk, qu'il avait déjà accusé durant la campagne présidentielle d'acheter les élections à cause de ses dons importants effectués à Donald Trump.

Mais le fantasque soutien de l'homme politique républicain n'est pas le seul à être visé. Mark Zuckerberg, qui a mis en place une révolution copernicienne de la régulation de contenus sur Meta, a dû aussi avoir les oreilles qui sifflent. « Les Américains sont ensevelis sous une avalanche de fausses informations et de désinformation permettant l'abus de pouvoir » s'est-il plaint, avant d'ajouter que « la vérité est étouffée par des mensonges proférés pour le pouvoir et le profit. » Le peuple américain sera-t-il d'accord ?

Source : The Verge