Alors que l'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis se tiendra la semaine prochaine, l'homme reçoit le soutien de plusieurs entreprises technologiques, promouvant pourtant une politique bien différente de la sienne.
Un soutien unanime de la part des GAFAM
Ça a fait l'effet d'une volte-face soudaine : Mark Zuckerberg annonçait la semaine dernière vouloir faire marche arrière sur la modération de ses réseaux communautaires. S'il estime que certains types de contenus restent inacceptables, l'homme marche désormais derrière Elon Musk ayant reçu les bonnes grâces de Donald Trump. Finies donc les rivalités. Oubliez les défis dans une cage de MMA.
En novembre, Mark Zuckerberg a rejoint le président Trump dans sa villa de Mar-a-Lago en Floride pour lui faire un don d'un million de dollars, histoire de recoller les morceaux avec le 47e président du pays. Celui qui avait décrit Facebook comme une plateforme anti-Trump en 2017.
Apple, qui se positionne comme une entreprise très libérale, a mis fin à son programme de diversité et l'inclusion suite à une menace émanant du groupe conservateur NCPPR, National Center for Public Policy Research. Notamment connu pour ses propos visant à balayer toute idée de changement climatique, NCPPR a prévenu qu'Apple s'expose à des risques en maintenant cette politique. Plus précisément, ils estiment que ce type d'initiatives contredit une décision de la cour Suprême ayant mis fin à des programmes similaires au sein d'universités, faisant ainsi jurisprudence. Selon la BBC, Amazon aurait déjà suivi ces conseils. En début de mois, nous apprenions que le PDG d'Apple Tim Cook avait donné 1 million de dollars pour l'investiture de Donald Trump.
Google, Microsoft, OpenAI ou encore Amazon ont également versé la même somme d'un million de dollars. HP serait aussi de la partie avec une contribution qui n'a cependant pas été communiquée.
La crainte d'une politique trop isolationniste
Donald Trump entend mettre en place un certain nombre de mesures pour relancer l'économie des États-Unis. Et, cela passe notamment par l'imposition de droits de douane élevés sur l'ensemble des importations, notamment depuis la Chine.
Trump espère qu'à long terme la production des appareils des entreprises américaines soit effectuée au sein même du pays, même si le coût de la main d'œuvre est largement plus élevé qu'en Asie pour ces sociétés.
Pour la production de leurs appareils, Apple et Google sont particulièrement dépendants de la Chine. Du côté d'Apple, la société a commencé à délocaliser certaines usines au Vietnam ou, plus récemment, en Inde. Pour Tim Cook, malmené depuis le mois de mars 2024 par l'Union européenne après l'entrée en vigueur du DMA, Trump est potentiellement un allié de taille. Le milliardaire a d'ailleurs affirmé qu'il ne laisserait pas l'UE « prendre l'avantage [des] entreprises [américaines] ».
Les GAFAM espèrent ainsi que Donald Trump sera prêt à négocier certaines exceptions sur les tarifs d'importation pour continuer à faire briller les entreprises américaines.
De toute évidence, les géants de la tech n'ont donc d'autres choix que de coopérer avec le prochain président des États-Unis. Qu'il s'agisse de modérer des décisions politiques à venir ou de transformer l'homme en allié face au reste du monde, chacun semble avoir des cartes à jouer. Reste à connaître les véritables conséquences de la politique de Donald Trump sur le Vieux Continent.