Après Mark Zuckerberg, c'est au tour des patrons d'Amazon et de Google de tendre la main à Donald Trump. Un rapprochement qui se matérialise notamment par des dons conséquents pour l'investiture du candidat républicain, marquant un changement radical dans les relations entre la Silicon Valley et l'ancien président.
La guerre froide entre Donald Trump et les géants de la tech semble progressivement laisser place à une détente calculée. Alors que le P.D.-G. de Meta s'était déjà rendu à Mar-a-Lago pour un dîner de Thanksgiving avec l'ancien président, Jeff Bezos et Sundar Pichai s'apprêtent à leur tour à rencontrer le candidat républicain.
Un rapprochement financier significatif
Amazon vient d'annoncer une contribution d'un million de dollars au fonds d'investiture de Donald Trump, emboîtant ainsi le pas à Meta qui avait fait une annonce similaire la veille. Cette générosité soudaine témoigne d'une volonté manifeste des géants technologiques de renouer le dialogue avec celui qui pourrait retrouver les clés de la Maison-Blanche.
Ce changement de cap est d'autant plus remarquable que les relations entre Trump et ces entreprises ont longtemps été tumultueuses. Le milliardaire n'avait pas hésité à critiquer ouvertement Amazon et son fondateur, notamment concernant la couverture médiatique du Washington Post.
Jeff Bezos, lors du récent DealBook Summit à New York, a affiché un optimisme nouveau concernant l'administration Trump, saluant particulièrement sa volonté de réduire les régulations. Une position qui marque un tournant dans le discours du fondateur d'Amazon.
Une réconciliation sous conditions
Cette série de rencontres intervient dans un contexte où les géants de la tech font face à des défis réglementaires majeurs. Pour Google, dont le P.D.-G. Sundar Pichai prévoit également une entrevue avec Trump, les enjeux sont particulièrement cruciaux alors que l'entreprise fait l'objet d'une procédure antitrust historique qui pourrait déboucher sur la vente de Google Chrome.
Trump lui-même a confirmé ces rapprochements lors d'une interview avec CNBC, déclarant : « Mark Zuckerberg est venu me voir, Elon est un autre cas, et Jeff Bezos arrive la semaine prochaine. Je veux recueillir leurs idées»1. Une ouverture qui contraste avec ses précédentes positions hostiles envers la Silicon Valley.
Cette nouvelle dynamique entre Trump et les leaders technologiques pourrait redéfinir les relations entre Washington et la Silicon Valley. Alors que les contributions aux comités d'investiture ne sont pas plafonnées, ces dons d'un million de dollars s'accompagnent d'avantages premium pour les donateurs. Une stratégie qui semble porter ses fruits, transformant d'anciens adversaires en potentiels alliés à l'approche de l'investiture du président élu.
Source : The Verge