Le géant technologique Google fait face à une offensive sans précédent du ministère américain de la Justice. Les autorités antitrust pourraient contraindre le groupe à se séparer de son navigateur Chrome, symbole de sa domination numérique.
La bataille judiciaire qui oppose Google aux autorités américaines prend une tournure spectaculaire. En août dernier, le juge Amit Mehta a officiellement déclaré Google « monopolistique » dans le marché de la recherche en ligne, ouvrant la voie à des sanctions historiques.
Un démantèlement à la Microsoft
Cette situation rappelle étrangement le procès contre Microsoft à la fin des années 90. À l'époque, le géant informatique avait été accusé d'abus de position dominante avec son système d'exploitation Windows. Vingt ans plus tard, l'histoire semble bégayer pour Google.
Les autorités envisagent plusieurs options, dont la plus spectaculaire serait la vente pure et simple de Chrome. Le navigateur, qui représente plus de 60% du marché mondial, est un outil stratégique pour Google, lui permettant de collecter des données précieuses pour sa régie publicitaire.
Le ministère de la Justice ne compte pas s'arrêter à Chrome. Les autorités lorgnent également sur Android. L'objectif ? Briser le cercle vertueux qui permet à l'entreprise de verrouiller ses différents services. « Le gouvernement met son doigt dans un mécanisme complexe qui pourrait avoir des conséquences majeures pour l'innovation technologique », a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires chez Google. Une citation qui traduit l'inquiétude du groupe face à ces menaces.
- Très bonnes performances
- Simple et agréable à utiliser
- Un navigateur bien sécurisé
Un contexte politique électrique
Cette offensive intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la Big Tech et les autorités. Donald Trump, qui avait déjà attaqué Google pendant son mandat, continue de pointer du doigt ce qu'il considère comme une forme de manipulation algorithmique.
Les sommes en jeu sont colossales : Google a dépensé 26,3 milliards de dollars en 2021 pour s'assurer d'être le moteur de recherche par défaut sur différentes plateformes. Un accord notamment juteux avec Apple, qui a touché 20 milliards de dollars rien qu'en 2022. La balle est désormais dans le camp du juge Amit P. Mehta, qui devra trancher définitivement avant le 4 septembre 2025. Une décision qui pourrait marquer un tournant historique pour la tech.
Source : Bloomberg