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Google verserait chaque année des milliards de dollars à certains géants de la Tech (Apple, Samsung) pour conserver illégalement sa position de numéro 1 des moteurs de recherche.

Le DOJ, ou département de la Justice des États-Unis, a révélé il y a quelques jours avoir déposé une plainte antitrust contre Google peu avant la fin de l'administration Trump, au sujet du mécanisme financier monté par la firme de Mountain View pour maintenir sa place de leader du search. Nos confrères de Bloomberg expliquent que l'administration Biden s'est à son tour emparée de cette affaire, qui pourrait priver des sociétés comme Apple ou Samsung de milliards de dollars de revenus.

Google, appâter pour mieux régner ?

Que se passe-t-il entre Google, Apple, Samsung et d'autres mastodontes de la technologie ? La justice américaine affirme devant le juge fédéral de Washington que la firme de Mountain View verse à ces entreprises, parfois concurrentes, des milliards de dollars pour conserver sa place de numéro un, se mettant de fait hors la loi selon elle.

L'avocat du DOJ, Kenneth Dintzer, n'a lors de l'audience pas souhaité déclarer combien précisément Google dépense pour s'assurer « d'acheter l'exclusivité par défaut » sur de nombreux appareils, « en sachant que les gens n'en changeront pas ». Car en effet, Google se retrouve en position de moteur de recherche par défaut sur de nombreux appareils américains.

Le département américain de la Justice évoque des « chiffres énormes » et accuse Google de violer les lois antitrust du pays.

Pour Google, la justice américaine sous-estime le potentiel de « recherche » de certains de ses concurrents

L'avocat de Google, John Schmidtlein, considère que la justice américaine et les États fédérés ont du mal à comprendre le marché en se concentrant peut-être un peu trop sur Bing ou DuckDuckGo, moteurs de recherche plus petits. Le juriste a tenté de sensibiliser le juge, lui expliquant que Google doit affronter la concurrence d'autres grandes sociétés et plateformes, telles TikTok (ByteDance), Meta (Facebook), Amazon, Grubhub (plateforme de livraison de repas), elles aussi utilisées comme des moteurs de recherche par leurs utilisateurs.

« Vous n'avez pas besoin d'aller sur Google pour faire des achats sur Amazon. Vous n'avez pas non plus besoin d'aller sur Google pour acheter des billets d'avion sur Expedia », a-t-il déclaré. « Le fait que Google ne soit pas confronté à la même concurrence pour chaque requête ne signifie pas que l'entreprise n'est pas confrontée à une concurrence féroce ».

Le département de la Justice estime malgré cela que les contrats passés par Google avec Apple, Samsung, Motorola ainsi que les opérateurs télécoms américains AT&T, Verizon et T-Mobile pour assurer une mise en avant par défaut de son moteur de recherche, suffisent à entraver la progression potentielle de ses rivaux. Affaire à suivre.

Source : Bloomberg