Les plus impatients devront attendre jusqu'en 2026 pour découvrir le TGV M, nouvelle génération des trains à grande vitesse français. Le fleuron de la SNCF accuse un retard de plus de trois ans sur le calendrier initial.
Si vous espériez montrer à bord du TGV de cinquième génération pour relier Paris à Marseille en 2025, il va falloir encore un peu attendre. Alors que la SNCF planchait sur une mise en service de son TGV M dans le courant de l'année, le syndicat SUD-rail a annoncé que les premiers voyages commerciaux n'auront lieu qu'au début de l'année 2026, soit presque neuf ans après la commande initiale auprès d'Alstom.
Le TGV M donne du fil à retordre aux ingénieurs de la SNCF et d'Alstom
À quoi est dû ce retard ? Comme l'expliquent Les Echos, les essais techniques du TGV M se sont avérés plus complexes que prévu. Le « greffon », un module à batterie innovant conçu pour assurer l'autonomie électrique du train en cas de panne, a présenté des dysfonctionnements imprévus.
Les ingénieurs ont également dû faire face à des problèmes de vibrations à haute vitesse et à une usure prématurée des roues. La SNCF ne souhaite donc prendre aucun risque avec ce train nouvelle génération, et cela se comprend aisément.
La compagnie ferroviaire a décidé d'accumuler un million de kilomètres en pré-exploitation avec les rames dans leur configuration définitive, attendues au printemps. Une phase de test cruciale pour garantir la fiabilité de ce matériel révolutionnaire.
Les premiers voyageurs pourront donc, en théorie, découvrir ce TGV du futur signé Alstom sur l'axe Paris-Lyon-Marseille au plus tard début 2026, au lieu de fin 2025. La SNCF prévoit de déployer une douzaine de rames la première année, avant d'augmenter progressivement la cadence avec 15 rames supplémentaires en 2027 et 2028.
Des trains modulables et ultra-modernes
Le TGV M nous promet une expérience de voyage entièrement repensée. Sa capacité modulable sera notamment un vrai plus. En ajustant le nombre de voitures entre sept et neuf selon l'affluence, le TGV M pourra accueillir 600 ou 1 200 passagers en version INOUI et 740 ou 1 080 places en version OUIGO).
Les voyageurs profiteront également d'une voiture-bar sur deux niveaux, d'un Wi-Fi plus performant encore (alléluia !) et de portes électriques silencieuses. La maintenance prédictive constituera l'une des avancées technologiques majeures de ce train.
Les opérations d'entretien seront effectivement optimisées et programmées pendant les heures creuses, grâce à des capteurs intelligents et au traitement des données en temps réel. Cela permettra d'augmenter de manière significative le kilométrage annuel des rames.
L'investissement total de 3,5 milliards d'euros pour 115 rames témoigne en tout cas de l'ambition de la SNCF. Ce projet doit valider un bond technologique pour le transport ferroviaire français, même si son lancement commercial prend plus de temps que prévu.