ChatGPT Deep Research, le nouveau module d’OpenAI, vient de livrer une analyse glaçante : 20 professions pourraient être automatisées d’ici deux ans. Rien que ça !
Dévoilé le 3 février, ChatGPT Deep Research peut parcourir le web pendant 5 à 30 minutes, comparant des centaines de sources et produit des rapports détaillés avec citations pour proposer des analyses précises. Son secret ? Une version optimisée du modèle o3, spécialement entraînée pour naviguer, interpréter des données et « pivoter » en cas d’imprévu.
Journalistes, consultants, juristes : premières cibles
Lors d’un test éditorial, l’IA a identifié 20 métiers menacés en analysant 24 études académiques et rapports sectoriels. Le processus, réalisé en sept minutes, combine veille réglementaire, projections économiques et analyse de tendances technologiques. Une rapidité qui laisse peu de répit aux professions concernées.
En tête du classement établi par Deep Research figurent les métiers du traitement de l’information. Les reporters spécialisés voient 68 % de leurs tâches automatisables via la génération d’articles factuels et l’analyse de données. Les assistants de recherche suivent avec 75 % d’activités remplaçables, selon une projection de Goldman Sachs reprise par l’IA.
Dans le secteur juridique, 52 % des missions de parajuristes (vérification de contrats, recherches de jurisprudence) pourraient être confiées à l’IA d’ici 2026. Même constat pour les analystes financiers juniors, dont les prévisions boursières et modélisations risquent d’être supplantées par des algorithmes auto-entraînés.
Si les chiffres inquiètent, OpenAI, de son côté, tempère : « Deep Research ne remplace pas l’expertise, il l’augmente ». L’outil excelle dans les tâches répétitives (collecte de données, benchmark) mais bute sur les raisonnements contextuels complexes. Preuve à l’appui : ses rapports nécessitent systématiquement une validation humaine pour corriger 12 % d’erreurs en moyenne.
Demain, des métiers hybrides homme-machine
Cette limite technique rejoint les conclusions d’une étude McKinsey : seuls 4,5 % des emplois mondiaux disparaîtront totalement d’ici 2030. En revanche, 60 % des travailleurs devront adapter leurs compétences, notamment dans la gestion de ces IA surpuissantes.
La véritable rupture réside dans la reconfiguration des rôles. Les prompt engineers, ces spécialistes du dialogue avec l’IA, voient leurs offres d’emploi exploser (+340 % en 2024). Les éditeurs recherchent désormais des rédacteurs-analystes capables d’enrichir les productions automatiques d’angles critiques.
Du côté des cabinets de conseil, on anticipe une réduction de 30 % des effectifs juniors d’ici 2027. Mais ces pertes seraient compensées par des postes en stratégie IA et éthique algorithmique, selon une projection de PwC. Preuve que l’automatisation crée autant qu’elle détruit, à condition de savoir surfer sur la vague.
Source : ZDNET
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