© cottonbro studio / Pexels
© cottonbro studio / Pexels

L'Organisation internationale du travail vient de publier une nouvelle étude sur l'impact du développement de l'intelligence artificielle sur les emplois à travers le monde.

Et contrairement à certaines réflexions alarmistes, comme celle de la Goldman Sachs prévoyant la mise en danger de près de 300 millions d'emplois, l'intelligence artificielle ne devrait pas être si dévastatrice. Mais elle pourrait par contre changer en profondeur nos emplois.

Une automatisation partielle

Depuis l'émergence incroyable de ChatGPT au début de l'année 2023, l'intelligence artificielle est devenue le grand sujet des discussions. Et si la technologie semble promettre des merveilles, elle pourrait selon de nombreuses études alarmistes faire très mal aux emplois, en France et dans le monde.

Une crainte peut-être un peu trop exagérée si l'on en croit cette nouvelle production de l'Organisation internationale du travail (OIT). L'agence spécialisée de l'ONU vient en effet, dans un rapport du nom de « IA générative et l'emploi : une analyse globale des effets potentiels sur la quantité et la qualité de l'emploi », de donner une conclusion différente de la meute.

L'OIT estime ainsi que la plupart des emplois et des industries ne devraient être au pire automatisés qu'en partie. Pour elle, il serait plus intelligent de regarder comment les IA génératives entraîneront des « changements potentiels de la qualité des emplois, notamment l'intensité du travail et l'autonomie ».

© Mopic / Shutterstock
© Mopic / Shutterstock

Les emplois de bureau, le point noir

De quoi faire pousser un ouf de soulagement chez tous ceux qui croyaient voir disparaître leur emploi dans les dix ans à venir. Mais, il faut tout de suite le préciser, ce constat rassurant ne s'applique pas à une catégorie particulière : les emplois de bureau. Pour ces derniers, l'étude de l'OIT est pessimiste, avec « près d'un quart des tâches considérées comme très exposées et plus de la moitié des tâches présentant un niveau d'exposition moyen. »

Or, autre point noir, les emplois de bureau sont particulièrement occupés par les femmes. En conséquence, « la part de l'emploi féminin pouvant être affectée par l'automatisation étant plus de deux fois supérieure [à celle des hommes] ». L'IA générative va-t-elle bientôt faire irruption dans les débats sociétaux ?