© Brian Ach/Getty Images pour Wired
© Brian Ach/Getty Images pour Wired

Le patron d'IBM, Arvind Krishna, estime qu'il n'est pas si urgent de recruter, et ce, à cause de l'émergence de l'intelligence artificielle.

L'intelligence artificielle a beaucoup étonné depuis un peu moins de six mois, avec des capacités qui semblent toujours plus développées, comme le montrent les dernières caractéristiques de GPT-4. Au point même d'être rapidement une menace pour les emplois humains ? C'est un propos qui paraît en tout cas soutenu par le PDG d'IBM.

L'IA, contre les emplois humains ?

L'intelligence artificielle représente autant une avancée dans le progrès humain qu'une source de périls potentiels assez élevée, sur laquelle les autorités se penchent de plus en plus. Mais si l'IA peut être dangereuse, comme le démontre la dernière polémique autour du chatbot Snapchat, elle peut aussi avoir des conséquences sociales importantes, en détruisant des emplois.

Jusque-là, cette idée était surtout portée par des études, comme celle de la Goldman Sachs, évoquant la suppression de 300 millions de postes dans le monde. Mais aujourd'hui, elle apparaît beaucoup plus réelle avec le patron d'IBM, Arvind Krishna. Ce dernier vient en effet d'annoncer la mise en pause de 7 800 recrutements au sein de son groupe, estimant, selon un propos rapporté par Bloomberg, qu'il s'agissait de tâches potentiellement remplaçables par l'intelligence artificielle dans les années à venir.

L'IA en remplaçant © Mopic / Shutterstock
L'IA en remplaçant © Mopic / Shutterstock

30 % d'emplois remplacés par l'IA ?

Et le constat porté par l'homme est assez brutal. Arvind Krishna a en effet des chiffres à poser sur la table pour appuyer son jugement. D'après lui, il serait nécessaire de ralentir, voire d'arrêter les embauches, dans les fonctions dites back-office comme les ressources humaines, car 30 % des fonctions ne nécessitant pas de contact avec le client pourraient être assurées par l'IA et l'automatisation d'ici cinq ans.

C'est dans ce cadre qu'IBM pourrait aussi ne pas remplacer les départs de certaines personnes, l'intelligence artificielle pouvant prendre le relai. Le géant de l'informatique et du logiciel serait-il à l'avant-garde d'un mouvement qui mènerait aux fameuses restructurations de masse du fait de l'IA dont on parle beaucoup ces derniers mois ?

Source : Reuters