Pour l'OCDE, dans les années à venir, l'intelligence artificielle mettrait en danger plus de 25 % des emplois existants dans l'ensemble des pays riches.
Depuis son émergence dans nos vies en tout début 2023 et l'explosion de la mode ChatGPT, l'IA est considérée comme la grande avancée technologique qui devrait rapidement bouleverser nos vies. Pour le meilleur comme pour le pire, notamment en ce qui concerne des métiers qu'elle pourrait faire mieux et pour moins cher dans de très (trop ?) nombreux cas.
Près des 27 % des emplois en danger
L'IA ne fait pas bon ménage avec la préservation des emplois. Cette idée a notamment été illustrée il y a quelques mois par une étude de la Goldman Sachs. Celle-ci prévoyait la destruction de quelque 300 millions d'emplois à travers la planète. Elle est confirmée aujourd'hui par l'édition 2023 des Perspectives de l'emploi de l'OCDE.
Pour définir la catégorie des emplois à risque, l'organisation située à Paris a utilisé une liste de 100 compétences que les experts de l'IA considèrent pouvoir être à terme automatisées par la technologie. Les emplois en danger sont ceux comprenant au moins 25 des compétences de cette liste. Le résultat est assez impressionnant, puisque 26,8 % des positions existant au sein des 38 pays de l'OCDE serait ainsi potentiellement remplaçables par l'intelligence artificielle.
Des disparités assez nettes observées
Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Si certains comme le Luxembourg (17 %) ou le Royaume-Uni (19 %) s'en sortent assez bien, d'autres comme les nations d'Europe de l'Est pourraient subir une bourrasque assez impressionnante. En effet, l'Italie et le Portugal (30,1 %) mis à part, il s'agit de la seule zone géographique où l'on retrouve un taux de plus de 30 % d'emplois à risque. La Hongrie est tout en bas de la zone rouge, avec un taux 36,4 %.
La France, de son côté, reste dans la moyenne, avec 27,4 % des métiers qui sont susceptibles de subir le grand chamboulement de l'IA. L'OCDE note que pour le moment, la technologie n'a pas encore eu trop d'impacts sur le marché du travail, mais que cette tranquillité serait due au stade encore précoce du développement de l'IA.