Que ce soit en France ou dans le reste du monde, les jeunes générations s'attendent à ce que l'intelligence artificielle ait un vrai impact sur leur carrière, selon une dernière étude de PwC.
Dans le cadre d'une enquête portant sur les attitudes et comportements des salariés, le cabinet d'audit et de conseil PwC a interrogé plus de 50 000 personnes, dont 2 142 Français, pour mener une étude qui confirme bien que le monde du travail vit une profonde révolution. Parmi les éléments à retenir : la perception de l'IA chez les salariés et la bougeotte qui anime ces derniers, en recherche de changement(s).
Les jeunes, confiants dans l'IA pour le bon déroulé de leur carrière
Classée parmi les hautes priorités des dirigeants français, l'intelligence artificielle fait malgré tout débat, en France peut-être plus qu'ailleurs. 19 % des Français interrogés sont convaincus que l'IA les aidera à gagner en efficacité à terme (31 % au niveau mondial), ce qui est peu. Sur les nouvelles compétences qu'ils pourraient développer grâce à l'IA, les sondés sont encore moins nombreux (17 %) à faire preuve d'emballement. Et c'est pire (14 % seulement) lorsqu'il s'agit de leur demander s'ils estiment qu'elle leur offrira de nouvelles opportunités professionnelles.
Mais nous pouvons noter qu'il y a une différence de perception selon les générations. Les plus jeunes, prêts à apprendre de nouvelles compétences et davantage disposés à se déplacer géographiquement parlant, sont plus nombreux à s'attendre à ce que l'intelligence artificielle ait un impact sur leur carrière professionnelle. Si 66 % des baby-boomers (nés dans les années 50-60) pensent que l'IA aura un impact sur leur carrière (ou leur fin de carrière), les membres de la génération Z (qui ont entre 15 et 30 ans) et les millennials (qui ont entre 30 et 45 ans) sont respectivement 86 % et 83 % à être de cet avis.
Si l'IA convainc moins les plus âgés, elle est également moins bien perçue chez les travailleurs qui souffrent de difficultés financières, de ce qui ressort de l'étude de PwC.
1 travailleur sur 5 est proche du burn-out
L'étude s'attarde aussi sur le phénomène de « grande démission », qui selon PwC se poursuit et s'intensifie même. 26 % des salariés (1 sur 4) du monde entier se disent susceptibles de changer d'employeur au cours des 12 prochains mois, contre 19 % en 2022. Ils sont 1 sur 5 en France, confirmant la fin de la sédentarité du monde du travail.
Les trois profils qui ressortent le plus en lien avec cette envie de changer d'air sont les travailleurs de la génération Z (35 %), ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois (38 %) et les salariés surchargés de travail (44 %). Et si 1 Français sur 5 se dit « proche du burn-out », 47 % des employés considèrent encore leur travail comme « épanouissant ».
Source : Etude PwC