Ce qui devait arriver arriva. Google ne fera plus d'efforts pour embaucher des personnes issues de la diversité. Une mesure qui vise à apaiser Donald Trump, illustrant le virage historique pris par la Silicon Valley.

Sundar Pichai, le P.-D.G d'Alphabet et Google © Rokas Tenys / Shutterstock
Sundar Pichai, le P.-D.G d'Alphabet et Google © Rokas Tenys / Shutterstock

Car jusqu'alors, l'industrie de la tech américaine était réputée pour ses idéaux libéraux, la majorité des entreprises de la Silicon Valley ayant introduit des programmes sur l'inclusivité depuis 2020. C'est notamment le cas de Google qui, depuis trois ans, « s'engage à intégrer la diversité, l'équité et l'inclusion dans tout ce qu'elle fait, et à développer une main-d'œuvre représentative des utilisateurs qu'elle sert ».

Ces initiatives ont provoqué l'ire de Donald Trump. Dès son investiture, le président des États-Unis a signé un décret visant à interdire les programmes diversité, équité et inclusion (DEI) dans les entreprises. Le républicain a ensuite ordonné au gouvernement de recenser toutes les organisations appliquant ces politiques, désormais considérées comme illégales.

Plus d'objectifs de diversité chez Google

Google a rapidement capitulé. Dans une note adressée aux employés, la firme de Mountain View indique qu'elle n'a plus d'« objectifs aspirationnels » liés à la diversité à l'embauche.

« Nous nous sommes engagés à créer un lieu de travail où tous nos employés peuvent réussir et bénéficier de l'égalité des chances. Au cours de l'année écoulée, nous avons passé en revue nos programmes conçus pour nous aider à atteindre cet objectif. En tant qu'entrepreneur fédéral, nos équipes évaluent également les changements requis à la suite des récentes décisions de justice et des décrets sur ce sujet », précise-t-elle, en référence bien évidemment aux nouvelles réglementations mises en place par Trump.

En parallèle, un changement notable a été remarqué dans la publication du rapport annuel de la société, qui ne mentionne plus son engagement en faveur d'une plus grande diversité au sein de ses employés.

Google rétropédale sur la diversité © Adarsh Chauhan / Unsplash
Google rétropédale sur la diversité © Adarsh Chauhan / Unsplash

Pas un cas isolé

D'autres géants technologiques ont sauté le pas. En janvier, Meta a tout bonnement supprimé l'équipe chargée de superviser ses efforts en matière de diversité, mettant au passage fin à ses objectifs de représentation pour l'embauche de femmes et de personnes issues de minorités. « Le paysage juridique et politique entourant les efforts de diversité, d'équité et d'inclusion aux États-Unis est en train de changer », faisait alors savoir Janelle Gale, vice-présidente des ressources humaines du géant des réseaux sociaux. Même son de cloche chez Amazon, qui a abandonné certaines de ses initiatives pour la diversité.

Après un premier mandat de Donald Trump particulièrement difficile pour les géants de la tech, ils ont visiblement choisi de se plier aux exigences du républicain pour éviter de possibles répercussions. Et cela ne touche pas uniquement le secteur de la technologie. Target, Walmart, ou encore McDonald's ont également annoncé des mesures similaires.

Par ailleurs, il y a quelques jours, Google supprimait la section « Applications que nous ne poursuivrons pas » de son site web, dans laquelle elle s'engageait, entre autres, à ne pas développer d'intelligence artificielle pour des usages militaires ou de surveillance.

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