Une nouvelle étude révèle que la moitié des Français trouve les messages vocaux peu pratiques à écouter, tandis que 45% les jugent trop longs et ennuyeux. Est-ce la fin d'une mode ?

Les messages vocaux ont tendance à agacer de plus en plus les Français © fizkes / Shutterstock
Les messages vocaux ont tendance à agacer de plus en plus les Français © fizkes / Shutterstock

Si les messages vocaux se sont imposés comme un mode de communication incontournable depuis leur arrivée sur WhatsApp en 2013, puis sur Instagram en 2018, leur popularité semble aujourd'hui s'essouffler.

Une étude menée auprès de 1 500 Français par Preply fait part de l'agacement croissant des utilisateurs face à ces notes audio qui envahissent nos conversations quotidiennes. Entre contraintes d'écoute et longueur excessive, le verdict est sans appel.

Une adoption générationnelle des messages vocaux qui creuse le fossé numérique

La génération Z reste aujourd'hui la plus grande consommatrice de messages vocaux, avec une moyenne de 5,7 notes audio envoyées ou reçues chaque jour. Ce chiffre contraste nettement avec les baby-boomers, qui n'en échangent que 1,7 par jour en moyenne. Cette sorte de fracture générationnelle s'observe particulièrement dans les grandes villes, où Dijon, Lyon et Lille se distinguent comme les championnes des messages vocaux.

Si vous vous posez la question, c'est surtout la paresse qui est le facteur déterminant de l'utilisation des messages vocaux, avec 33% des sondés qui l'admettent ouvertement. La principale motivation reste cependant la facilité à transmettre des informations complexes, citée par 39% des participants. Le message vocal aide à exprimer des émotions de manière plus personnelle.

Les disparités régionales sont aussi significatives, avec des variations notables entre les différentes villes françaises. Dijon arrive par exemple en tête avec 4,8 messages vocaux échangés quotidiennement, devant Lyon (4,7) et Lille (4,3), comme nous le disions. Strasbourg et Saint-Étienne affichent des moyennes plus modestes (4,2), ce qui suggère que les habitudes de communication changent selon les régions.

Les limites du message vocal ont été atteintes

Maintenant, que reproche-t-on aux messages vocaux ? Selon l'étude, la principale critique adressée aux messages vocaux concerne leur manque de praticité. En effet, 50% des sondés déplorent l'impossibilité de les écouter dans certains environnements. Il est vrai que sans écouteurs à disposition, pour peu que l'on se retrouve dans le train, au bureau ou même chez soi en famille, on peut rêver d'un peu plus de discrétion, ou de moins déranger les personnes qui se trouvent autour de nous.

L'attention soutenue qu'exige l'écoute d'un message vocal ne joue pas non plus en sa faveur, comme le mentionnent 45% des participants. Cette espèce d'exigence d'attention, combinée à la durée souvent excessive des messages, contribue à la lassitude des utilisateurs. D'ailleurs, la durée idéale d'un message vocal est estimée à 41 secondes par les Français.

On peut enfin parler de la difficulté à retrouver des informations précises dans une note vocale, qui est pointée du doigt par 31% des sondés. Pour certaines situations spécifiques, comme la transmission d'une adresse ou d'un numéro de téléphone, une large majorité (plus de 40%) préfère désormais revenir aux messages écrits, jugés plus pratiques et efficaces. Ça peut se comprendre.