Arm pourrait concevoir ses propres processeurs, qui alimenteraient des serveurs de grands centres de données consacrés au calcul et à la formation de l'IA.
Changement radical de stratégie pour Arm. La firme britannique, propriété du groupe japonais, pourrait lancer dès cette année sa propre puce, alors qu'elle se contentait jusqu'ici de vendre des licences pour que des tiers utilisent ses technologies.
Un CPU pour serveurs de grands centres de données
L'information provient du Financial Times, qui ajoute que cette première puce estampillée Arm serait annoncée au public et à la presse cet été 2025. La situation se serait récemment accélérée après qu'Arm a sécurisé un accord pour fournir ses puces à Meta.
Le composant serait un CPU destiné aux serveurs des grands centres de données. Celui-ci serait construit sur une base qui peut ensuite être personnalisée selon les besoins des clients, rapporte le Financial Times.
Comme la plupart des acteurs du marché, Arm s'occuperait de la conception de la puce, mais pas de sa fabrication. Cette étape serait confiée à un sous-traitant, probablement TSMC, qui compte déjà des poids lourds du secteur comme Apple, Qualcomm, NVIDIA ou MediaTek parmi ses clients.
Arm entre en force dans la guerre de l'IA
Dans ce projet, l'acquisition de la société Ampere par SoftBank est primordiale. Celle-ci, qui est détenue en partie par Oracle, est justement un concepteur de puces pour serveurs fondées sur Arm. Un rachat est dans les tuyaux pour une somme qui devrait approcher les 6,5 milliards de dollars.
Lors de la présentation de ses derniers résultats financiers, Meta évoquait de nouveaux investissements en matière de silicium personnalisé pour les charges de travail concernant la formation de ses modèles d'IA. Susan Li, sa directrice financière, expliquait que les puces qui seraient acquises pourraient être adaptées aux besoins particuliers de Meta.
Ces processeurs Arm pourraient aussi servir pour propulser un « nouveau type d'appareil personnel alimenté par l'IA ». Celui-ci est au cœur d'un programme commun à SoftBank, OpenAI et LoveFrom, l'entreprise de Jony Ive, le concepteur de l'iPhone.
La Bourse a très bien réagi à toutes ces révélations, l'action d'Arm ayant bondi de plus de 6 % après la publication du papier du Financial Times.
Source : Financial Times
