Le ministère de la Culture a lancé une consultation publique sur l'avenir de la TNT en France. Trois scénarios sont envisagés : son maintien, une hybridation avec Internet ou son remplacement par la télévision en ligne.

2030, c'est encore loin, pourtant, dès maintenant, l'avenir de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) est en discussion. L'article 21 de la loi du 30 septembre 1986 garantit son accès aux fréquences hertziennes jusqu'au 31 décembre 2030. Au-delà, la France pourra choisir de la prolonger, de la transformer ou de l'abandonner.
Pour préparer cette décision, la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) a lancé une consultation publique. Le gouvernement doit rendre un rapport d'ici fin 2025 sur les perspectives de diffusion et de distribution de la télévision. Cette consultation implique les professionnels du secteur et le grand public afin d'analyser l'évolution des usages et d'évaluer les différentes options possibles.
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Les nouveaux usages modifient l'intérêt de la TNT
La TNT n'est plus le seul mode de réception de la télévision en France. Selon les données de la consultation publique du ministère de la Culture, l'IPTV est devenue la principale source d'accès aux chaînes télévisées, utilisée par plus de 70 % des foyers. En parallèle, les plateformes de streaming et les services OTT (Over-the-Top) permettent un accès direct aux contenus sans passer par un distributeur traditionnel. Ce changement d’usage remet en cause la pertinence d’une diffusion hertzienne classique.
La TNT reste cependant un mode de diffusion stable et accessible, notamment pour les foyers éloignés des infrastructures haut débit. Environ un cinquième des foyers métropolitains utilisent encore exclusivement ce mode de réception. La TNT garantit un accès gratuit aux chaînes nationales et locales, sans abonnement ni connexion Internet. De plus, elle offre une couverture régulière, indépendante des coupures réseau, ce qui en fait un outil essentiel en cas de crise.
L'un des défis concerne la qualité de diffusion. La TNT actuelle fonctionne en HD 1080i, tandis que les services en ligne proposent de la HD 1080p et de l'UHD (4K). Une modernisation reste possible, mais elle impliquerait des coûts de mise à niveau pour les infrastructures et les foyers. L'expérimentation d'une TNT en UHD a débuté en 2024 avec France 2, mais son extension dépendra des investissements des chaînes.
Le modèle économique est aussi en question. Les chaînes doivent payer des frais de diffusion fixes, indépendamment de l'audience. Certains éditeurs, comme Canal+, ont déjà annoncé leur retrait de la TNT en 2025, préférant se concentrer sur la distribution en ligne. Si cette tendance se généralise, elle pourrait remettre en cause la viabilité du modèle hertzien.
Trois scénarios pour l'avenir de la TNT
Le gouvernement étudie trois options pour l'après 2030. La première est le maintien de la TNT dans son format actuel, avec des ajustements techniques pour améliorer la qualité et l'interactivité. Cette solution garantirait un accès gratuit et universel à la télévision, mais elle impliquerait des coûts d’entretien et d’évolution technologique.
La deuxième option serait une hybridation entre la TNT et Internet, grâce à des technologies comme le HbbTV ou le DVB-I. Cela permettrait d’ajouter des fonctionnalités interactives et d'améliorer la qualité d’image, tout en conservant une diffusion hertzienne. Toutefois, cette solution nécessite un accès Internet, ce qui pourrait compliquer son adoption pour certains foyers.
La dernière possibilité consisterait en un basculement total vers la diffusion par Internet. Dans ce cas, les chaînes cesseraient d'utiliser les fréquences hertziennes, ce qui libérerait des ressources pour les réseaux mobiles. Ce choix pose plusieurs soucis : la saturation des infrastructures Internet, la nécessité d'un abonnement pour accéder à la télévision et l'exposition des chaînes nationales aux plateformes privées.
Les résultats de la consultation publique permettront d'orienter les choix du gouvernement et des instances de régulation. La TNT reste assurée jusqu'en 2030. Le ministère de l'Agriculture met à disposition son questionnaire, à renvoyer soit par courrier postal, soit par e-mail jusqu'au 21 mars 2025.
Source : Ministère de l'Agriculture