En janvier 2012, Kodak annonçait son placement sous contrôle de la justice fédérale afin qu'il puisse réorganiser ses activités et mettre de l'ordre dans ses comptes. Placé sous le régime du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, le groupe pouvait néanmoins continuer ses activités tout en cédant une partie de ses actifs. « Ce processus autorisera Kodak à poursuivre ses activités normales pendant que nous réalisons nos objectifs et émergeons comme une entreprise saine et profitable », expliquait alors le groupe voilà plus d'une année.
Désormais, Eastman Kodak précise avoir vendu à son principal créancier, Kodak Pension Plan (KPP), deux branches de ses activités à savoir les divisions Personalized Imaging et une partie de Document Imaging (un autre pan ayant déjà été cédé à Brother pour 210 millions de dollars). L'accord sera visé par le tribunal américain en charges des faillites, précise la société dans un communiqué.
L'opération permet à Kodak d'encaisser pas moins de 650 millions de dollars. « Cette somme sera en partie utilisée pour assurer l'émergence du chapitre 11 de Kodak, et soutenir la croissance de son activité Commercial Imaging. L'accord règle également la dette auprès de KPP d'environ 2,8 milliards de dollars », ajoute la société.
Si la finalisation de ce dernier contrat reste soumise à l'approbation des tribunaux américains, Kodak entend donc sortir rapidement de l'ornière. Il ajoute avoir déjà déposé un projet de plan visant à modifier ses obligations en la matière. Pour rappel, pendant ce laps de temps, Kodak a mis en vente nombre de ses brevets, s'est séparé de certaines divisions et supprimé 1 000 postes.