Le groupe de photographie Kodak multiplie les manœuvres pour réduire ses coûts, dégager du cash et au final, espérer rembourser ses dettes évaluées à 950 millions de dollars. Ce lundi, l'Américain annonce qu'il supprimera 1 000 postes d'ici la fin de l'année. Il espère ainsi dégager 330 millions de dollars de cette mesure.
L'équipe dirigeante est également visée par cette restructuration puisque la directrice financière du groupe, Antoinette McCorvey figure sur la liste des départs. Elle sera remplacée temporairement par Rebecca Roof, une responsable de la société AlixPartners, qui conseille Kodak pour sa restructuration. Le directeur d'exploitation, Philip Faraci, quittera également Kodak prochainement.
Dans un communiqué, le p-dg du groupe, Antonio Perez, indique vouloir « réduire de manière importante et rapidement la structure de coûts, qui est conçue pour un groupe beaucoup plus grand et aux activités plus diversifiées ».
Depuis le début 2012, Kodak a déjà réduit sa masse salariale de 2 700 employés. Au total, la société emploiera environ 13 400 salariés, contre 145 000 dans les années 1980. À l'issue du nouveau plan de restructuration, Kodak n'exclut pas d'autres mesures. Il indique dans son communiqué qu'« une analyse est en cours sur d'autres réductions opérationnelles et des effectifs ».
Kodak avait tenté courant août de liquider une partie de son portefeuille de brevets sur la photographie numérique, 1 100 licences en tout, et escomptait en tirer 2,6 milliards de dollars. Finalement, les intéressés (Apple, Microsoft, Google, Samsung, HTC et LG) avaient fait alliance pour proposer 500 millions de dollars.
Une enveloppe jugée insuffisante par Kodak, qui se laisse le temps de la réflexion. Le groupe avait parallèlement décidé fin août de céder ses activités d'imagerie grand public et de scanners pour un montant non communiqué. La vente devrait prendre effet durant le premier semestre 2013.