Google veut économiser sur la production de ses puces d'intelligence artificielle. Le géant américain a pour cela choisi le Taïwanais MediaTek, sans sacrifier pour autant sa relation avec Broadcom.

Pour développer la prochaine génération de ses puces d'intelligence artificielle (TPU), Google prépare un partenariat avec le fabricant taïwanais MediaTek, tout en maintenant sa collaboration avec Broadcom. De quoi redéfinir l'écosystème des semi-conducteurs pour l'IA en 2026 ? La nouvelle, rapportée par le média The Information, révèle en tout cas un changement de stratégie pour Google dans sa quête d'indépendance technologique.
Google veut garder un solide accès aux puces, tout en soignant ses dépenses
Alphabet, la maison-mère de Google, chercherait donc à diversifier ses partenaires pour la fabrication de ses prochaines Tensor Processing Units (TPU), ces puces spécialisées qui alimentent les services d'intelligence artificielle et sont proposées aux clients cloud de l'entreprise.
La décision de Google peut s'expliquer de différentes manières. D'abord, il faut avoir conscience que MediaTek entretient une relation privilégiée avec TSMC, le leader mondial de la fabrication de semi-conducteurs, lui aussi taïwanais. De quoi garantir, pour la firme de Mountain View, un accès prioritaire aux technologies de production les plus avancées.
Ensuite, l'autre argument économique plutôt implacable est que MediaTek proposerait des tarifs plus avantageux que Broadcom. Google pourrait donc réduire ses dépenses en puces, comprises entre 6 et 9 milliards de dollars l'an dernier, selon les chiffres du cabinet Omdia.
Un moyen de réduire sa dépendance technologique
On assiste ici à un nouvel épisode de la course à l'autonomie dans laquelle se sont engagés les géants technologiques face à la domination de NVIDIA sur le marché des puces d'IA. En développant ses propres TPU, Google réduit sa dépendance aux processeurs externes, tout comme Microsoft, Meta et même Amazon Web Services (AWS), qui investissent de plus en plus dans leurs solutions propriétaires.
Google suit aussi une tendance de diversification des fournisseurs et de recherche d'avantages compétitifs. La sixième génération de TPU, lancée fin 2024, visait déjà à offrir une alternative aux puces NVIDIA, considérées comme les plus performantes, mais difficiles à obtenir dans le contexte actuel de forte demande mondiale.