Les plans de Sam Altman pour réduire la dépendance d'OpenAI à NVIDIA se précisent. Selon des informations obtenues par la très renseignée agence Reuters, la start-up va s'associer à Broadcom et TSMC pour construire sa propre puce d'intelligence artificielle.
L'IA chamboule l'industrie, mais l'IA est extrêmement gourmande en énergie. La technologie requiert une puissance de calcul colossale pour être entraînée et fonctionner. Les processeurs capables d'effectuer ces tâches sont, eux, extrêmement coûteux. Et le marché est allègrement dominé par NVIDIA, ce qui peut entraîner une hausse des prix, mais également des pénuries.
Depuis plusieurs mois, des informations sur les ambitions de Sam Altman pour moins dépendre du géant des puces circulent. Il a été question de dépenser des billions de dollars dans la mise en place d'un réseau de fonderie, mais finalement, le P.-D.G semble avoir élaboré un plan moins onéreux et, surtout, plus rapide.
Une puce consacrée à l'inférence pour 2026
En effet, le temps presse. OpenAI pourrait perdre 5 milliards de dollars en 2024, principalement en raison de ses investissements colossaux dans les infrastructures permettant de fournir la puissance de calcul nécessaire à ses modèles.
L'entreprise ambitionne ainsi de construire sa propre puce d'IA consacrée à l'inférence, qui correspond au temps entre la requête de l'utilisateur et la réponse du modèle. Pour l'heure, l'entraînement serait donc mis de côté. OpenAI travaille avec Broadcom depuis des mois sur ce projet, le fabricant l'aidant à affiner la conception du produit en fournissant les éléments qui permettent de transférer rapidement les informations vers et depuis la puce.
Ce partenariat avec Broadcom assure à OpenAI l'accès aux capacités de production de TSMC, numéro 1 mondial de la fabrication de semi-conducteurs. Ces derniers mois, des rumeurs concernant des discussions entre les différentes parties ont fait surface sur la Toile.
Le début de la production est prévu pour 2026, une équipe de 20 personnes consacrée à ce projet est en place chez OpenAI, elle est dirigée par d'anciens ingénieurs de Google.
AMD entre dans la danse
Ce n'est pas tout. OpenAI a aussi l'intention de s'en remettre à AMD pour réduire sa dépendance à NVIDIA. La start-up va ainsi exploiter les nouvelles puces d'IA du fabricant, les MI300X, auxquelles elle pourra accéder avec Microsoft Azure. Pour rappel, elle a un accès privilégié à l'infrastructure de Microsoft dans le cadre d'un partenariat s'élevant à plusieurs milliards de dollars. C'est une excellente de nouvelle pour AMD, qui souhaite titiller NVIDIA dans son secteur de prédilection.
Il est important de noter que la stratégie de Sam Altman n'est pas de totalement se séparer de NVIDIA, mais plutôt de diversifier sa chaîne d'approvisionnement pour maîtriser ses coûts et sécuriser ses stocks. D'ailleurs, OpenAI se montrerait réfractaire à l'idée de débaucher des employés chez le géant de puces, car elle souhaite maintenir de bonnes relations avec celui-ci, notamment pour pouvoir accéder à la prochaine génération de ses processeurs Blackwell.
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