Selon des sources rapportées par le United Daily News Group, l'entreprise aurait réservé des capacités de production auprès de TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) pour sa technologie de pointe en 1,6 nanomètre, connue sous le nom de processus A16.
Malgré quelques remous en internes, OpenAI continue de regarder au loin, et son ascension ne paraît pas pour autant ralentir. Une levée de fonds au montant exceptionnel, la présentation récente d'un nouveau modèle gratuit (ChatGPT o1-mini) et l'arrivée probablement imminente d'un modèle d'IA « capable de réfléchir », baptisé Strawberry. Rien ne semble arrêter la locomotive, et ce nouveau partenariat avec TSMC ne fera que consolider la position de l'entreprise parmi les leaders de l'IA.
Une technologie de rupture
Le processus A16 de TSMC, dont la production en masse est prévue pour le second semestre 2026, promet des performances assez exceptionnelles. Comparativement au processus N2P de 2 nm, l'A16 serait 8 à 10 % plus rapide, moins énergivore (de l'ordre de 20 %), et sa densité de puce 1,07 à 1,10 fois supérieure.
OpenAI ne part pas seul dans cette aventure. Des partenariats avec Broadcom et Marvell sont évoqués pour la conception de circuits intégrés spécifiques (ASIC) dédiés à l'accélération de l'apprentissage automatique. Cette approche rappelle la collaboration entre Google et Broadcom pour le développement des TPU (Tensor Processing Units), publiquement dévoilée aux alentours de 2016.
Un investissement stratégique dans un contexte d'hypercroissance
Cette initiative s'inscrit dans une phase d'expansion très rapide pour OpenAI. L'entreprise revendique désormais plus de 200 millions d'utilisateurs hebdomadaires actifs de ChatGPT, soit le double du chiffre annoncé en novembre dernier. Ses produits seraient également utilisés ; à divers degrés ; par 92 % des entreprises du Fortune 500 (classement annuel établi par le magazine américain Fortune qui recense les 500 plus grandes entreprises américaines).
Toutefois, cette croissance démesurée a un prix, et l'addition est salée, même pour une entreprise de cette taille. Malgré des revenus annualisés de 3,4 milliards de dollars en juin, OpenAI pourrait accuser des pertes de 5 milliards de dollars cette année, principalement dues aux coûts d'entraînement de ses modèles et aux dépenses liées à son personnel.
En se liant avec TSMC, OpenAI ne se contente pas de diversifier ses activités. C'est un véritable coup de poker dans un secteur où les cartes sont habituellement bien gardées. D'un côté, ce pari pourrait offrir à OpenAI un contrôle sans précédent sur sa technologie, de l'autre, c'est un investissement colossal qu'il faudra qu'elle assume au long terme.
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Source : The Register
