© Alexandre Boero pour Clubic
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Histoire de limiter au maximum le recours à des intermédiaires, Microsoft plancherait sur ses propres puces destinées à alimenter l'IA.

Si l'on en croit The Information, la firme américaine serait en secret sur le projet depuis 2019, alors qu'elle plaçait déjà quelques billes chez OpenAI.

Une arme secrète en développement chez Microsoft

À l'heure actuelle, la société productrice de puces bénéficiant le plus de l'essor fulgurant de ChatGPT et consorts n'est autre que NVIDIA. D'après des estimations, le prochain modèle du chatbot extrêmement populaire d'OpenAI aura besoin de plus de 30 000 cartes graphiques A100 afin de satisfaire son appétit insatiable.

© NVIDIA
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NVIDIA n'a pas perdu le nord et a développé un autre GPU serveur pouvant être utilisé par l'IA, le modèle H100. Si son prédécesseur s'arrachait aux alentours de 10 000 dollars pièce, celui-ci peut coûter jusqu'à la bagatelle de 40 000 dollars par tête.

Afin de rentabiliser son investissement massif et longue durée sur OpenAI, Microsoft entend donc développer une puce maison lui permettant de ne pas dépendre de NVIDIA en la matière. Dans les forges du géant américain depuis 2019, celle-ci porterait le nom de code Athena.

Une stratégie victorieuse ?

Cette parade de Microsoft devrait être lancée l'année prochaine et alimentera les produits boostés à l'IA en son sein ainsi que chez OpenAI. On pense évidemment à Bing Chat, Copilot et fort probablement le fameux Windows 12, entre autres. À ce titre, plusieurs générations d'Athena seraient envisagées.

© Microsoft

Si ces puces développées en interne ne prévoient pas d'être des remplaçants directs de produits concurrents, l'idée pour Microsoft est clairement de limiter les coûts. La firme souhaite que cet argent soit investi pour continuer à pousser l'IA là où elle peut l'être.

Elle rejoint ainsi le wagon des géants de la tech travaillant sur leurs propres puces à destination de l'intelligence artificielle. Amazon, Google et Meta se sont en effet aussi lancés dans la course. Pour l'heure cependant, NVIDIA demeure le partenaire privilégié pour alimenter les modèles d'IA les plus récents. À charge de revanche ?