Ce 17 mars, la fusée Electron de Rocket Lab a mis en orbite cinq nanosatellites de la constellation « Internet of Things » de la start-up tricolore Kinéis. Objectif : « connecter n'importe quel objet depuis n'importe où dans le monde ».

La mission High Five, opérée par un lanceur Electron, a eu lieu depuis le site de lancement de Rocket Lab en Nouvelle-Zélande. Après un peu plus d'une heure de vol, la fusée a placé sa charge utile en orbite circulaire à une altitude précise de 650 kilomètres. Il s'agissait du cinquième lancement opéré par la firme pour le compte de Kinéis en moins d'un an, lui permettant de compléter sa constellation de 25 nanosatellites.
Un système pour collecter et transmettre des données
Issue d'un acteur historique du spatial français, CLS (Collecte Localisation Satellites), Kinéis a préparé sa constellation pendant plusieurs années. Ses nanosatellites, pesant 28 kilos chacun, sont équipés du système Argos. Ils vont permettre de connecter des objets partout dans le monde, y compris dans les zones reculées sans couverture terrestre.
Le système vise à collecter et transmettre des données de toute nature à l'échelle mondiale, avec une latence inférieure à 15 minutes entre les passages successifs de satellites. « Ces données constituent un outil d'aide à la décision qui permet d'optimiser les activités tout en réduisant les risques, grâce à trois fonctions essentielles : le suivi, la surveillance et l'alerte », indique Kinéis.
Ses usages sont nombreux, allant de la prévention des catastrophes naturelles à l'agriculture en passant par le suivi des transports, la surveillance des infrastructures et les activités maritimes.

Rocket Lab monte en puissance
Avec ce nouveau lancement, Rocket Lab assoit sa position d'acteur à ne pas sous-estimer dans le spatial. Mesurant 18 mètres, Electron a été conçue pour transporter des petits satellites en orbite. L'année dernière, elle a réalisé 14 lancements, et il s'agissait de sa quatrième mission de 2025. L'entreprise développe aussi un lanceur plus lourd baptisé Neutron, qui devrait être réutilisable.
En parallèle, Rocket Lab travaille sur la toute première mission privée vers Vénus. Elle aura pour but de rechercher des traces de vie organique dans la partie tempérée de l'atmosphère de notre planète voisine.
Source : Space.com