Pour remplacer les freins hydrauliques, les entreprises ZF et Brembo introduisent des systèmes de freinage électronique. Ces technologies, attendues entre 2025 et 2028, améliorent la réactivité, la stabilité et réduisent l’entretien des véhicules.

Les systèmes de freinage électronique vont progressivement remplacer les dispositifs hydrauliques traditionnels. ZF, qui avait mis au point les premiers airbags extérieurs, et Brembo prévoient de lancer leurs solutions respectivement en 2028 et 2025. Ces technologies s'appuient sur des capteurs et des moteurs électriques pour réduire les distances d'arrêt et améliorer la stabilité des véhicules, notamment en cas d'urgence.
Le freinage électronique élimine le liquide de frein et limite ainsi les besoins en entretien. Ces systèmes se destinent aussi bien aux voitures thermiques qu’aux modèles électriques, avec des applications prévues sur plusieurs millions de véhicules. Les constructeurs cherchent à améliorer la sécurité tout en simplifiant la fabrication et l’entretien des automobiles.
Le freinage électronique permet une réponse plus rapide et une meilleure stabilité
Les nouveaux systèmes de freinage utilisent des capteurs et des algorithmes pour ajuster la pression appliquée sur chaque roue en fonction des conditions de route. Contrairement aux systèmes hydrauliques, où un liquide transfère la force de la pédale de frein aux étriers, ces systèmes électroniques s'appuient sur un calculateur qui détecte l'intention du conducteur et agit immédiatement.
Brembo a conçu le système Sensify, qui fonctionne sans hydraulique et s’appuie sur des moteurs électriques installés sur chaque étrier. De son côté, ZF propose une technologie hybride combinant des freins avant hydrauliques et des freins arrière électroniques. Ces solutions permettent une réduction significative du temps de réaction. ZF affirme que son système peut diminuer de neuf mètres la distance d’arrêt en freinage d’urgence à 100 km/h.
L’absence de liquide de frein supprime les vibrations générées par les systèmes ABS traditionnels, ce qui améliore le confort de conduite. Ces innovations permettent également d’ajuster le freinage selon l’adhérence de la route, offrant une meilleure stabilité en cas de freinage brusque. Elles s’intègrent aussi parfaitement aux véhicules électriques, facilitant la récupération d’énergie au freinage.

Un entretien réduit et une intégration facilitée aux véhicules électriques
Côté coût, le freinage électronique a tout bon puisqu'il réduit les dépenses d'entretien. Le liquide de frein n’a plus besoin d’être remplacé régulièrement, soit une contrainte en moins pour les automobilistes. Sans freins hydrauliques, finies les fuites de durites ou de corrosion des conduites, et longue vie aux systèmes de freinage.
Les étriers électriques réduisent aussi l’usure des plaquettes en supprimant les frottements parasites, ce qui prolonge leur durée de vie. ZF estime que cette technologie pourrait améliorer l’autonomie des voitures électriques de 17 %. Ces systèmes permettent également une simplification de la production automobile, facilitant l’assemblage et la maintenance des véhicules.
Toutefois, certains aspects du freinage électronique restent à optimiser. Le poids des composants électriques est plus élevé que celui des systèmes hydrauliques, ce qui pourrait avoir un impact sur la consommation énergétique. De plus, le coût initial de ces systèmes est supérieur à celui des freins hydrauliques. Cependant, à mesure que la technologie se démocratise, les coûts de production pourraient diminuer. Plusieurs constructeurs ont déjà signé des contrats pour intégrer ces innovations à leurs futurs modèles. Pas de quoi freiner des quatre fers sur cette nouvelle technologie, mais des détails à revoir pour les deux spécialistes.
Source : The Autopian