L'Europe a pour ambition de se doter d'une monnaie numérique à l'avenir. Mais les populations du Vieux Continent ne semble pas prêtes à l'accepter.
Les cryptomonnaies, ce ne sont pas seulement les projets que l'on retrouve sur les plateformes de trading. Ça pourrait être à l'avenir aussi des monnaies nationales, comme le souhaite l'Union européenne, qui parle depuis déjà plusieurs années de la création potentielle d'un euro numérique. Une nouveauté qui devrait arriver d'ici à cet automne, malgré les doutes d'un certain nombre de députés européens. Mais le projet n'a pas encore conquis les cœurs !
58% des Européens ne veulent pas de l'Euro numérique
Seriez-vous prêt à utiliser l'euro numérique, une fois qu'il sera déployé ? Si ce n'est pas le cas, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas les seuls ! Selon un rapport qui a récemment été publié par la BCE, la majorité des Européens n'en veulent pas.
Plus exactement, 58% des répondants d'un sondage mené par la BCE ont indiqué qu'il était « improbable ou très improbable » qu'ils utilisent cet euro numérique pour faire des paiements. Et ce, pour plusieurs raisons.
La méfiance est toujours de mise
Certains expliquent ainsi que les moyens de paiement déjà à disposition en ce moment leur suffisent, alors que d'autres craignent pour leur vie privée, les paiements qu'ils effectueraient pouvant être tracés par la BCE. Enfin, des personnes interrogées craignent que l'euro numérique ne devienne un outil de contrôle de leurs dépenses, comme peut le faire la Chine avec son yuan numérique.
Toujours selon le même rapport, la méfiance est telle que presque personne n'utiliserait cet outil pour ses économies. Seuls 5,1% des personnes sondées ont ainsi affirmé qu'elles pourraient changer une partie de leurs économies en euro numérique. Autant dire que si la BCE veut que son projet soit adopté par les masses, elle va devoir faire de vrais efforts de pédagogie. Surtout que d'autres nations, elles, comme les États-Unis, ont fait le chemin inverse et ont interdit la création d'une monnaie nationale numérique.
Source : Les Echos
