Mauvaise nouvelle pour les européens : Meta va bientôt se servir de leurs publications et de leurs interactions avec Meta AI pour entraîner son modèle de langage.
Meta ne recule devant rien pour nourrir Llama, son modèle de langage qui comptabilise plus d'1 milliard de téléchargements. Alors que la firme a déjà été attaquée en justice pour avoir entraîné sa technologie avec des œuvres françaises, elle souhaite désormais marcher dans les pas de Google et d'OpenAI en utilisant les contenus publics partagés sur ses services pour améliorer son IA.
Meta va entraîner son IA avec les données publiques de ses utilisateurs
Cela fait un certain temps que Meta lorgne sur les données des utilisateurs européens, et notamment sur les contenus de Facebook et d'Instagram. Bien décidée à les utiliser pour entraîner ses intelligences artificielles, la firme a cependant fait marche arrière l'an passé sous la pression réglementaire.
Hélas, dans un récent article, intitulé « Rendre l'IA plus performante pour les Européens », Meta a annoncé qu'elle avait changé d'avis : « Aujourd'hui, nous annonçons notre intention de former l'IA chez Meta à partir de contenus publics (publications et commentaires) partagés par des adultes sur nos produits dans l'UE. Les interactions des utilisateurs avec Meta AI (questions et requêtes) serviront également à former et améliorer nos modèles. »
Les utilisateurs de plus de 18 ans devraient donc recevoir dans la semaine une notification les informant que leurs données publiques ainsi que leurs interactions avec Meta AI seront utilisées pour entraîner les modèles de la firme. Les messages privés ne seront, quant à eux, pas pris en compte.
Cette décision ne vous réjouit pas ? Sachez qu'il sera possible, en cliquant sur un lien, d'accéder à un formulaire d'opposition : « ce formulaire d'opposition est facile à trouver, à lire et à utiliser, et nous honorerons tous les formulaires d'opposition déjà reçus, ainsi que ceux qui nous seront soumis récemment. »
Pourquoi la firme Meta revient-elle sur sa décision ?
La firme invoque deux raisons pour justifier ce revirement. Tout d'abord, l'assistant Meta AI ayant récemment été déployé en Europe, de nombreux efforts doivent être fournis pour l'adapter aux besoins spécifiques de ses utilisateurs, en prenant en compte leur culture, leurs blagues, leurs habitudes, etc.
06 juin 2024 à 14h58
La seconde raison concerne les régulateurs européens. Ces derniers, ont, en effet, validé l'approche de Meta il y a quelques mois : « nous saluons l'avis rendu par le CEPD en décembre, qui a confirmé que notre approche initiale respectait nos obligations légales. Depuis lors, nous avons collaboré de manière constructive avec l'IDPC et nous nous réjouissons de continuer à faire bénéficier pleinement les citoyens européens de l'IA générative. »
Si vous utilisez les services de Meta, il vous faudra donc ouvrir l'œil cette semaine, si vous souhaitez empêcher la firme d'utiliser vos données publiques pour nourrir son IA.
Source : TechCrunch
30 décembre 2024 à 11h18
