Alphabet, la maison mère de Google, vient de publier ses résultats trimestriels et le moins qu'on puisse dire, c'est que la croissance est au beau fixe. L'effort de la société dans le développement de son l’intelligence artificielle et la diversification de ses activités semblent avoir porté leurs fruits.

- Alphabet booste ses revenus au premier trimestre 2025, atteignant 90,2 milliards grâce à la publicité et au cloud.
- Les avancées en IA avec Gemini 2.5 soutiennent la croissance des abonnés et services Google, atteignant 77,3 milliards.
- Malgré ses succès, Alphabet fait face à des licenciements et à des défis antitrust, notamment aux États-Unis et en Europe.
À la fin de ce premier trimestre 2025 les chiffres sont au beau fixe pour Alphabet. L'entreprise vient tout de même de licencier des salariés et se voit menacée par les autorités de la concurrence à travers le monde.
Une santé financière insolente
Alphabet a enregistré un chiffre d’affaires de 90,2 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, soit une progression de 12 % sur un an, et même 14 % à taux de change constants. Les analystes tablaient de leurs côtés sur 89,15 milliards. Cette dynamique s’appuie sur la performance de ses piliers historiques : la publicité sur Google Search et, on le sait, de manière toujours plus agressive sur YouTube, mais aussi sur la croissance rapide des abonnements et des ventes de ses appareils.
Mais c’est surtout le cloud qui tire son épingle du jeu, avec une croissance de 28 % et 12,3 milliards de dollars de revenus, portée par la demande en solutions d’IA générative et en infrastructures numériques. L’amélioration de la rentabilité est également notable : le bénéfice net bondit de 46 %, à 34,5 milliards de dollars, tandis que la marge opérationnelle grimpe à 34 %. Ces résultats permettent à Alphabet d’augmenter son dividende trimestriel de 5 % et d’annoncer un nouveau programme de rachat d’actions de 70 milliards de dollars, signe de confiance dans l’avenir.
La croissance des services et de l'IA
Le trimestre a été marqué par le lancement de Gemini 2.5, le modèle d'intelligence artificielle le plus avancé de Google à ce jour. Rappelons aussi le déploiement de l'IA au sein du moteur de recherche avec AI Overviews qui compterait désormais 1,5 milliard d'utilisateurs
Les revenus issus des services Google atteignent ainsi 77,3 milliards de dollars, en hausse de 10 %. YouTube et Google One dépassent ensemble les 270 millions d’abonnés payants ; et oui, ces pubs intempestives sur YouTube semblent ainsi porter leurs fruits. Parallèlement, Google Cloud s’impose comme un acteur majeur auprès des entreprises, grâce à ses solutions d’IA et de collaboration, dans un secteur où la concurrence avec Microsoft Azure et AWS d'Amazon reste féroce.

Les points noirs à l'horizon
Tout n'est pas rose cependant pour Google. Un peu plus tôt ce mois-ci, nous apprenions que la multinationale avait licencié plusieurs centaines de salariés au sein de sa division Platforms and Device, laquelle regroupe notamment les équipes Android, Pixel et Chrome. Ces suppressions de postes font suite à une réorganisation majeure initiée l’an dernier, marquée par la fusion des équipes Android et Chrome sous la bannière Pixel et Devices.
Sur le plan judiciaire, Google fait face à une série d’affaires antitrust, d'abord aux États-Unis avec le Département de la Justice qui a obtenu en 2024 une décision de justice reconnaissant Google coupable d’abus de position dominante dans la recherche en ligne. Alphabet doit ainsi revendre son navigateur Chrome et Android pourrait également être menacé.
En Europe et au Japon, la situation est tout aussi tendue. L’Union européenne a déjà infligé plus de 8 milliards d’euros d’amendes à Google pour diverses pratiques anticoncurrentielles. Au Japon, la Fair Trade Commission a franchi un cap ce mois-ci en accusant l'entreprise d’avoir obligé les fabricants de smartphones à privilégier ses propres applications de recherche et de navigation, au détriment de la concurrence.
Source : Alphabet